31 C
Abidjan
samedi 27 avril 2024
AccueilINTERSommet de la CEDEAO: Les sanctions contre le Niger sur la table

Sommet de la CEDEAO: Les sanctions contre le Niger sur la table

Les sanctions économiques et financières imposées par la Cedeao au Niger, à la suite du coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a renversé le président élu Mohamed Bazoum, cristallisent les discussions entre les membres de l’organisation. Ces mesures répressives seront au centre des discussions, au sommet du 24 février 2024 prochain, à Abuja, au Nigéria.

Des chefs d’Etat de l’Afrique de l’Ouest ne cachent pas leur position favorable à une levée des sanctions imposées au Niger, depuis maintenant huit mois. Le président béninois Patrice Talon, lors d’une conférence de presse qu’il tenait, le 8 février 2024, a laissé entendre qu’il fallait « laisser tomber », parlant des sanctions. Selon lui, les sanctions ne sont pas faites pour durer dans le temps.

Son homologue togolais, Faure Gnassingbé, qui reste l’un des rares chefs d’Etat de la Cedeao à discuter encore avec les trois régimes putschistes, avait reçu en audience à Lomé le chef de la junte nigérienne, le général Tiani Mahammadou, le 8 décembre 2023. Le président togolais, faut-il le mentionner, a été mandaté par la Cedeao pour dialoguer avec la junte militaire nigérienne. Le sujet des sanctions sera l’un des plus importants dossiers sur la table des chefs d’Etat au nouveau sommet de la Cedeao qui se tiendra, le samedi 24 février 2024, à Abuja au Nigéria, où il sera aussi question du retrait des trois pays Burkina, Mali, Niger de l’organisation. Les sanctions de la Cedeao portaient notamment sur la fermeture de toutes les frontières avec le Niger, la suspension des transactions financières et le gel des avoirs du pays dans les banques étrangères. Le Niger était aussi suspendu des instances de l’organisation. Ces sanctions ont été invoquées parmi les raisons principales ayant motivé les trois pays du Sahel à prendre la décision de quitter la Cedeao.

La décision des chefs d’Etat, lors du sommet de samedi prochain, reste très déterminante pour les populations du Niger qui sont durement affectées par les effets des sanctions, pendant que le bras de fer entre les militaires au pouvoir à Niamey et la Cedeao, se poursuit encore. Le 3 décembre 2023, le Nigéria qui assure la présidence de l’organisation sous régionale, avait conditionné la levée des sanctions par la libération de l’ex-président, Mohamed Bazoum. L’ancien président demeure toujours détenu par les militaires qui sont restés sourds depuis près de huit mois, à toutes les injonctions pour sa libération. Le 7 décembre 2023,la Cour de justice de la Cedeao a rejeté la demande de la junte militaire du Niger de suspendre ces sanctions.

Articles Similaires
spot_img

Articles Populaires

commentaires recents