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dimanche 28 avril 2024
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Retrait de l’AES de la Cedeao: Les conséquences pour l’intégration des peuples

Le retrait du Burkina, du Mali et du Niger de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) n’est pas sans inconvénients. Docteur Sangaré Ignace, universitaire burkinabè, donne sa lecture de la situation dans cette analyse.

Quelle sera l’avenir des relations entre l’AES et le reste des pays de la Cedeao? Une question à tout point de vue centrale à laquelle observateurs, politologues et autres spécialistes des relations internationales tentent d’apporter des réponses pour le moins pertinentes. Parmi ces analystes, il y a Dr Sangaré Ignace, maître-assistant de littérature orale et cinéma, à l’Université de Ouagadougou (Burkina Faso). Il pense que :« Sur le plan sociologique, ces mouvements ne peuvent pas fragiliser des communautés unies par des liens séculaires. En effet, les fondements historiques des sociétés diffèrent des fondements idéologiques coloniaux.

L’identité était liée aux liens de famille et non aux identités civiles. Par exemple, vous trouverez des communautés dans chaque pays de la Cedeao qui vont se retrouver dans l’AES. Les frontières sociologiques diffèrent donc des frontières idéologiques de la colonisation. Pour moi, ces communautés vivront toujours en symbiose puisque l’intégration était de fait, dans nos sociétés. Elle s’adaptera, selon les règles de la diplomatie et la politique. D’autant plus que la loi de la réciprocité permet de juguler ces questions ». 

L’universitaire burkinabè affirme, en outre, que le retrait de l’AES ne sera pas sans conséquences. Pour lui, il ne faut pas se contenter de regarder la feuille qui flotte en l’air, mais plutôt le vent qui a soulevé la feuille. Il assure que ce retrait a des conséquences tant pour la Cedeao que pour les pays du Sahel. « Pour ma part, ce retrait est fait, reste à imaginer les nouveaux rapports, les nouveaux espaces et les nouveaux partenariats stratégiques tant pour l’AES que pour la Cedeao ». 

Il est bon de rappeler que le Mali, le Burkina et le Niger ont pris la décision conjointe, le 28 janvier 2024, de se retirer de la Cedeao pour se consacrer à l’Alliance des Etats du Sahel (AES) que les trois pays ont créée, le 16 septembre 2023. L’ objectif principal étant que : « les parties contractantes s’engagent à lutter contre le terrorisme sous toutes ses formes et la criminalité en bande organisée, dans l’espace commun de l’Alliance ».

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