Tout est allé vite ce mardi 2 avril 2024 au Sénégal. Le président Bachirou Domaye Faye n’a pas attendu longtemps pour prendre de grandes décisions, après sa prestation de serment devant le Conseil constitutionnel.
C’est fait ! Ousmane Sonko a été nommé Premier ministre par son compagnon de lutte,Bachirou Domaye Faye. Le duo Faye-Sonko prend les rênes du pouvoir avec cependant un handicap. Celui de n’avoir pas le contrôle du pouvoir législatif, faute de disposer d’une majorité parlementaire. Selon plusieurs observateurs, la 14e législature (elle a été installée le 12 septembre 2022) pourrait être dissoute par le président Diomaye Faye afin d’organiser de nouvelles législatives. Cette alternative est possible grâce à la loi et elle lui permettrait d’espérer une majorité confortable pour gouverner. « Le Président de la République peut, après avoir recueilli l’avis du Premier ministre et celui du président de l’Assemblée nationale, prononcer, par décret, la dissolution de l’Assemblée nationale. Toutefois, la dissolution ne peut intervenir durant les deux premières années de législature…» dispose, en substance, la constitution sénégalaise (Article 87).
Par ailleurs, les observateurs pensent que l’attelage politico-institutionnel actuel de l’Exécutif pourrait se briser s’il y avait des législatives car Ousmane Sonko pourrait occuper le perchoir de cette future assemblée nationale et devenir le dauphin constitutionnel.
Bachirou Domaye Faye a remporté l’élection présidentielle au premier tour le 24 mars dernier avec 54,28% des voix. Ce 02 avril, il a prêté serment comme cinquième président de la république du Sénégal, à l’âge de 44 ans, en présence de nombreux chefs d’Etat de la sous-région dont Nana Akufo Ado du Ghana, Adama Barrow de Gambie ; Doumbouya Mahammadi de Guinée ; Sissoko Ambalo de Guinée-Bisseau ou encore d’Ould El-Ghazaouani de Mauritanie.
