La 34è édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) a démarré, ce samedi et se poursuit jusqu’au dimanche 11 février. Certains journalistes sportifs présents à cette compétition se prononcent sur la qualité de l’organisation de la CAN, le niveau de la compétition et les performances des équipes.
Richard Niamba, journaliste sportif ivoirien de la Radio ATM soutient que sur le plan organisationnel, les failles sont nombreuses. À commencer par le Wifi, élément indispensable pour le travail des journalistes, qui est chaque fois défaillant. « Les places dans la tribune de presse sont exiguës, excepté à San Pedro et Korhogo », ajoute-t-il. Toujours sur le plan des insuffisances, ce journaliste ivoirien pense que si les matchs sont déclarés à guichets fermés, alors que les stades sont vides, il y a une mauvaise spéculation sur les billets d’entrée au stade. Il explique que, lors des rencontres, les check-points sont très éloignés des entrées des stades. « Lorsque vous marchez sur une longue distance pour accéder à l’entrée du stade, pour des problèmes de manque d’informations ou de coordination, on vous oblige à rebrousser chemin pour vous orienter vers une autre entrée. Vous pouvez tourner en rond durant plusieurs minutes avant d’avoir accès au stade», dénonce-t-il.
Mais sur le plan sportif, Richard Niamba reconnait que la CAN s’annonce très relevée et ouverte avec un réel nivellement des valeurs. « Il n’y a plus de petites équipes », fait-il remarquer.
Concernant ses attentes, notre confrère indique que sa préoccupation première réside dans le fait de ne pas donner la possibilité aux radios non commerciales de participer à la fête, en bénéficiant de droits de diffusion. Il cite l’exemple du CHAN 2009, championnat où après négociations, les radios non commerciales ont été autorisées à retransmettre les matchs. Ce qui a rendu la fête plus belle. A en croire le journaliste, même si ces radios ne peuvent pas obtenir la gratuité des retransmissions, un tarif très étudié devrait leur être appliqué pour qu’elles participent pleinement à la fête.
Pour John Williams Somda, journaliste sportif à 3TV, au Burkina Faso, « cette CAN est bien organisée et la Côte d’Ivoire a mis la barre très haut». Il fait savoir que pour les éditions prochaines, il sera difficile pour les autres pays organisateurs de concurrencer la CAN 2023.
Pour le reste de la compétition, M. Somda estime que les sélections favorites vont répondre présentes, notamment le Burkina Faso qui est toujours arrivé dans le dernier carré, lors des trois dernières éditions de la CAN et la Côte d’Ivoire qui, en plus de ses supporters, a des joueurs expérimentés.
Le journaliste sportif ivoirien, Fernand Dédeh, soutient que les équipes favorites sont en perdition. Pour lui, le football progresse partout, la notion de « petite équipe » disparaît et l’orgueil des cadors de la CAN s’est refroidi. Fernand Dédeh est persuadé que pour le moment, les équipes se sentent bien en Côte d’Ivoire, elles ne se plaignent pas et elles apprécient les infrastructures mises à leurs dispositions.
