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dimanche 12 mai 2024
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G5 Sahel: Privés d’argent, le Burkina et le Niger se retirent

Ce 2 décembre 2023, le Burkina Faso et le Niger ont pris la décision de quitter le G5 Sahel. Ils ne sont plus membres de l’organisation, après le Mali qui avait claqué la porte en mai 2022. De nouveaux départs qui ramènent la structure, désormais, de cinq à deux États membres. Ce qui soulève  des questions sur les raisons de ces départs.

Dans leur communiqué conjoint, les autorités des deux pays évoquent des objectifs difficiles à atteindre. Ils ont posé également la question de leur souveraineté qui serait mise à mal par le G5 Sahel qui, à leurs yeux, ne « saurait servir les intérêts étrangers au détriment de ceux des peuples du Sahel, encore moins accepter le diktat de quelque puissance que ce soit au nom d›un partenariat dévoyé et infantilisant qui nie le droit à la souveraineté de nos peuples et de nos États. »

La vraie raison, cependant, de l’auto-éjection des deux États des instances, des organes et de la force conjointe, pourrait être bien à l’opposé d’un discours officiel très trempé.

Au regard de certains faits, la décision du Burkina Faso et du Niger de quitter le G5 pourrait avoir pour seule et véritable raison la suspension des financements considérables que l’Union Européenne (UE) apportait aux composantes militaires des deux pays au sein du G5. En effet, dans une lettre en date du 23 octobre 2023, Bruxelles annonçait la suspension de ses appuis financiers à l’endroit des forces militaires du Burkina Faso et du Niger engagées dans le G5 Sahel, précisant que « cette décision implique notamment la suspension du paiement des per diems alloués aux officiers nigériens et burkinabés l’Etat- Major de Coordination de la Force Conjointe du G5 Sahel ainsi que la suspension des formations, de la livraison d’équipements et des travaux infrastructures au bénéfice des bataillons nigériens et burkinabés de cette force. L’Appui aux composantes mauritaniennes et tchadiennes de la Force Conjointe se poursuivi »

On se souviendra que le Mali avait avancé des motifs tout aussi politiques incriminant la France dans le fonctionnement de l’organisation. Une trompette que les autorités nigériennes et burkinabé, à leur tour, semblent emboucher 

Bachir RAYAN

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