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samedi 11 mai 2024
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Boxe anglaise :  Sedia Sanogo, la quadruple championne

Onze tickets sont en jeu pour les prochains J.O, dont deux en welters, la catégorie de Sedia Sanogo. Double championne de France des poids welters avec plus de 90 combats à son actif, notre compatriote a été choquée par l›absence de représentantes ivoiriennes en boxe, lors des Jeux de Rio en 2016, auxquelles elle a participé pour le compte de la France. 

Sedia Sanogo, 32 ans, capitaine de l’équipe féminine ivoirienne de boxe anglaise a déjà marqué de son empreinte le monde de la boxe en France. Née en France -de parents ivoiriens- pays où elle a grandi, Sedia a choisi de défendre les couleurs de la Côte d’Ivoire, lors des Jeux olympiques Paris 2024, avec l’objectif de promouvoir la boxe féminine dans le pays d’origine de ses parents. 

Sedia Sanogo commence à pratiquer la boxe à 13 ans, au boxing club de Garges-lès-Gonesse, dans le département français du Val-d’Oise. En 2005, elle remportait la finale du championnat de France amateur chez les cadettes. Sous la direction de son coach, Emmanuel Dos Santos, alias Manu, elle fait le tour de France et effectue plusieurs voyages à l’étranger, participant à tous les combats amateurs possibles. Le 11 février 2017, elle perd la finale du championnat de France amateur de boxe, pleine de regrets.

La vérité du ring

Après  sa défaite en février 2017, Sedia Sanogo décide d’arrêter la boxe, mais elle reviendra finalement sur sa décision, à la grande satisfaction de ses parents. La jeune dame concède qu’aujourd’hui, être capitaine de l’équipe nationale ivoirienne constitue une grande responsabilité. «En Côte d’Ivoire, on a un esprit très en retard où on se dit que la boxe est un sport d’hommes, que ce n’est pas pour les femmes. Nous, les femmes, devons apprendre à cuisiner, à nous préparer à aller chez notre mari (…) Et je me suis dit que, des femmes comme moi, qui ont peut-être envie de faire des sports de combat, il doit y en avoir pleines qui doivent se cacher et qui ne peuvent pas en faire parce que justement, nous sommes empêchées. Je me dis : ‘Voilà ce que je gagne derrière.’ Je perds le confort, mais ce que je gagne derrière, c’est de pouvoir amener dans ce sport toutes ces filles-là, qui en ont envie», assure la boxeuse.

« Le sport est un outil »

Elle n’a qu’une seule idée en tête, offrir la victoire et une médaille à la Côte d’Ivoire qui n’en a jamais eue dans cette discipline.

Les boxeuses membres de l’équipe nationale ivoirienne se comptent sur les doigts de la main. Elles sont cinq. « Je dois motiver les troupes et je suis seule à insuffler cet esprit d’équipe, même chez les hommes… Mais ce n’est pas facile, car je vis en France alors que le reste de l’équipe est en Côte d’Ivoire. (…) Et combattre sous les couleurs de la Côte d’Ivoire, c’est aussi un choix personnel, car c’était l’une des dernières volontés de ma grand-mère qui voulait me voir boxer sur ses terres. De là où elle est, elle me regarde, dit Sedia avec fierté, en se disant que sa petite-fille a renoué avec ses racines. »

Ibrahima KHALIL 

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