A l’approche de la prochaine Coupe d’Afrique des Nations (CAN) qui se tiendra, en janvier 2024, les embouteillages pourraient perturber le trafic, en raison de la concentration de la population. Dans une publication sur sa page Facebook, Dr. Issa Sangaré Yeresso appelle les entreprises travaillant sur des chantiers de construction, à Abidjan, à faire des travaux les nuits.
A-t-on besoin de sortir d’une école polytechnique pour comprendre que certains travaux peuvent et doivent se faire la nuit ? C’est nécessaire pour le confort des usagers de la circulation.
Puisque nous sommes complexés ; nous aimons singer les Occidentaux, les toubabs, tout en les accusant de tous nos maux. Pourquoi ne pas adopter leurs solutions, ce qui réussit chez eux ? Je crie de rage quand je vois en pleine journée, aux heures de pointe, des entreprises rétrécir les chaussées (déjà pas suffisamment larges) pour balayer les rues, changer les ampoules d’un lampadaire grillées, boucher des nids de poule, déboucher des canalisations, raccorder des tuyaux, peindre des trottoirs, poser des signalisations, enterrer des câbles et que sais-je encore… La semaine dernière, c’était le boulevard lagunaire ; la semaine d’avant c’était au carrefour Koumassi, boulevard Félix Houphouët Boigny (ex- Valéry Giscard d’Estaing). Ce vendredi 10 novembre 2023, comme le disent les Abidjanais : « l’embouteillage dans tout Abidjan était mortel; ce n’était pas pour les enfants… » Aucun quartier n’a été épargné. Tout ça parce qu’ils (?) ont décidé de fermer en pleine matinée une partie de l’autoroute du nord pour travaux, dit- on. Cela aurait pu être fait la nuit. À cette mauvaise programmation, très mauvaise organisation, s’ajoute l’indiscipline notoire des conducteurs abidjanais. Et c’est la pagaille ! Que peut faire la police dans une telle situation ?
Tous les dirigeants, décideurs et entrepreneurs en Côte d’Ivoire ont étudié ou passé des vacances en Occident. Là-bas, ils ont vu que ces types de travaux se font entre 00 h et 4h du matin. Pas une minute de plus, sinon l’entreprise est lourdement pénalisée. Les conséquences sont multiples et dramatiques. Sur le plan de la santé, il y a des émissions de plomb toxique, le stress, les énervements. Sur le plan environnemental, il y a des émissions de gaz qui détruisent l’ozone et dérèglent le climat (sécheresse, inondations). Nous n’insisterons pas assez sur le plan économique, tant il est très évident que la quantité de carburant gaspillée est très chère et que le temps perdu dans ces embouteillages c’est de l’argent perdu bêtement. De grâce, chers entrepreneurs, nous savons que vous travaillez pour nous et pour votre poche; mais pensez à notre sécurité et à notre santé.
Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres
Dr. Issa Sangaré Yeresso, prix international de journalisme université Aix Marseille 2, chevalier de l’ordre de la culture
