L’UEFA a annoncé, mardi 10 octobre 2023, que l’Euro 2028 aura lieu au Royaume-Uni et en Irlande. Par ailleurs, l’Italie et la Turquie abriteront l’édition 2023 de ce championnat d’Europe de football (Euro).
Ces choix de l’Union of European Football Associations (UEFA, Union Européenne des associations de football) sont la confirmation d’une double tendance autour des grands événements sportifs : la raréfaction des candidatures face aux investissements requis et le regroupement entre pays intéressés, après de longues tractations en coulisses.
L’illustration la plus récente était, bien entendu, l’officialisation de la Coupe du monde 2030 avec une improbable alliance du Maroc, du Portugal et l’Espagne, ainsi que les trois premiers matchs qui se dérouleront en Argentine, en Uruguay et au Paraguay.
Trente-deux ans après l’Euro-1996 en Angleterre, sept ans après un Euro 2020 dispersé dans tout le continent, mais concentré au stade londonien de Wembley, à partir des demi-finales, la compétition va revenir sur les terres britanniques.
De Wembley à Londres, au City Stadium de Manchester, en passant par St James Park à Newcastle, Hampden Park à Glasgow, la Dublin Arena, le National Stadium de Cardiff ou le Casement Park de Belfast, l’Euro 2028 se disputera dans dix stades bien connus et pour beaucoup déjà mythiques, pour le football comme pour le rugby ou les sports gaéliques.
Un Euro italo-turc bien mystérieux
En revanche, les contours de l’organisation de 2032 demeurent plus mystérieux, Italie et Turquie ayant longtemps fait campagne séparément avant d’unir leurs forces fin juillet, sans dévoiler leurs futures villes-hôtes, alors que près de 1.400 km à vol d’oiseau séparent leurs deux capitales. L’UEFA précise d’ailleurs que sur les vingt stades potentiels, les deux co-organisateurs devront en choisir dix, cinq par pays.
La Turquie, candidate malheureuse, depuis 2008
« Le cœur du football battra en Turquie en 2032 ! », s’est réjoui, mardi, Osman Askin Bak, le ministre des Sports turc, après l’annonce de l’instance européenne. Sur le réseau social X (anciennement Twitter), ce dernier a ajouté : « Nous sommes heureux d’accueillir #EURO2032 avec l’Italie, un pays ami. »
La Turquie, candidate malheureuse à chaque édition depuis 2008, avait jeté l’éponge pour l’organisation de l’Euro 2028, en misant tout sur un ticket commun avec l’Italie en 2032. Avant de lui préférer l’Allemagne pour l’Euro 2024, l’UEFA avait notamment déploré « l’absence d’un plan d’action dans le domaine des droits de l’homme » en Turquie.
L’UEFA, pionnière dans les organisations conjointes
Avant que la Fédération Internationale de Football Association (FIFA) n’ose ce premier tournoi sur trois continents, L’UEFA avait été pionnière des organisations conjointes, en attribuant l’Euro 2000 à la Belgique et aux Pays-Bas, l’Euro 2008 à l’Autriche et la Suisse, l’édition 2012 à la Pologne et l’Ukraine et celle de 2020, destinée à célébrer les soixante ans de l’épreuve, à onze villes-hôtes à travers l’Europe
Ibrahima KHALIL
