Les Éléphants de Côte d’Ivoire, lourdement battus et humiliés, au score de 4 buts à 0 par la Guinée Equatoriale et qualifiés in extremis, au second tour de la CAN, grâce aux Lions de l’Atlas du Maroc, ont réussi à faire le miracle. Ils ont arraché leur qualification pour les quarts de finale, face aux Lions de la Teranga.
La qualification du Onze national a été saluée par la liesse populaire, lundi soir. Cette victoire aux tirs aux buts (5-4) a signé la renaissance de l’équipe nationale qui, défiant les pronostics, est revenue dans la compétition, en se positionnant désormais comme l’équipe favorite de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN). Après la déculottée humiliante ramassée face au N’zalang Nacional -de la Guinée équatoriale- qui scellait quasiment le sort des Eléphants et le limogeage de son sélectionneur français, Jean Louis Gasset, par les autorités du football ivoirien, la Côte d’Ivoire reprend en mains les rênes de cette CAN. Cette rencontre des 8ès de finale donnait pour favorite le Sénégal, équipe championne d’Afrique en titre, qui a terminé ses matchs de poule en première position, remportant 9 points sur 3 matchs.
Rien ne pouvait donc présager la défaite du Sénégal, l’équipe la plus en forme de la CAN, que les statistiques présentaient comme étant la meilleure. Ainsi, la sélection ivoirienne, dernière équipe repêchée pour les 8es de finale, venait de terrasser l’équipe la plus redoutable de la compétition. La Côte d’Ivoire, en y arrivant, est passée de l’ombre à la lumière.
Les Éléphants avaient à cœur de se racheter auprès des Ivoiriens, après leur débâcle au premier tour. Tout le monde est d’accord que c’est une équipe transformée, déterminée et conquérante reprise en main par Emerse Faé, l’ex-international ivoirien, qui a croisé le fer avec la sélection sénégalaise, au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro.
Le sélectionneur Faé a pris des décisions courageuses comme la mise sur le banc de touche, pendant une partie du jeu, de l’ex-joueur du Barça, Franck Yannick Kessié. Celui-là même qui est l’auteur des deux pénaltys décisifs de la victoire. Ses remplacements à la deuxième mi-temps, avec la sortie de Seko, Sangaré, Krasso, Diakité, ont été des choix également payants. Néanmoins, l’entrée de Haller, Adingra, Kessié, Kouamé et Pépé ont apporté plus de percussion, de créativité, et de dynamisme, à l’origine de l’action qui a amené le but égalisateur à la 86e minute par penalty.
Cette équipe des Eléphants décriée, blâmée et trainée dans la boue, il y a quelques jours, a réussi, à regagner l’estime du public ivoirien, qui a vibré pour cette qualification inédite. Ce qui va la hisser désormais au rang de héros. L’artisan de la victoire de ce lundi soir, Franck Kessié, lâchera au micro des journalistes, après le match, « un revenant ne peut avoir peur !». Des mots qui parlent !
