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dimanche 12 mai 2024
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Recrutement de la FIF: Un journaliste dénonce le complexe du sélectionneur blanc

Issa Sangaré Yeresso s’insurge contre ce qu’il qualifie de complexe honteux des dirigeants du football africain, et particulièrement ivoirien. Il regrette la préférence pour les sélectionneurs expatriés, au détriment des nationaux, le plus souvent à compétences et qualités égales.

Ils sont nombreux, les dirigeants africains des fédérations nationales de football qui ont un très grand complexe d’infériorité pour les entraîneurs blancs pompeusement appelés expatriés. C’est au détriment des entraîneurs nationaux qui sont pourtant aussi diplômés que leurs collègues blancs. Si quelques pays comme le Sénégal, le Cameroun…se sont affranchis de ce complexe honteux, les pays comme la Côte d’Ivoire s’y complaisent sans gêne, malgré les protestations et pétitions des citoyens ivoiriens. Certains entraîneurs blancs comme Hervé Renard se font en Afrique une renommée par des résultats probants. Mais l’arbuste ne doit, en aucun cas, cacher la forêt. Je suis de ceux qui sont en courroux, tempêtent et dénoncent une injustice, humiliation faite aux entraîneurs ivoiriens formés dans les écoles sportives d’Europe. Yeo Martial, François Zahui Laurent, Fae Emerse, Guy Demel, Kolo Touré, Yaya Touré…Le vivier est riche. L’injustice est révoltante et intolérable. Jugez-en vous même :

Les différents présidents de la Fédération ivoirienne de football (FIF) ont recruté des entraîneurs européens de paille, sans référence, aux salaires mirobolants. Tout aussi nuls les uns que les autres, ces entraîneurs étrangers imposés, parachutés, n’ont jamais résidé dans le pays de l’équipe qu’ils sont censés porter au sommet de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) : ils résidaient et rapatriaient leurs énormes salaires dans leurs pays d’origine. Tout laisse croire que ces maîtres d’éducation physique viennent avec la complicité de dirigeants africains mal inspirés, se faire du fric en Afrique. Ils viennent préparer leurs vieux jours. Certaines bonnes ou mauvaises langues parlent de retro commissions.

Sabri Lamouchi était payé à 19.000.000 F CFA par mois ; Michel Dussuyer 38.000.000 F CFA par mois ; Marc Wilmots 32.750.000 F CFA par mois ; Jean-Louis Gasset 70.740.000 F CFA par mois. 

Comparez :

L’entraîneur ivoirien François Zahui Laurent percevait à peine 3.000.000 F CFA par mois ; il avait conduit l’équipe nationale en demi-finale de la CAN. L’autre  entraîneur ivoirien Yeo Martial a participé à 3 phases de CAN. Il a remporté la CAN 1992 au Sénégal.  Il est le cas typique de l’entraîneur national frustré par sa fédération. Il était avec son collègue tunisien Belhassen Malouche les seuls Africains instructeurs FIFA. Il a refusé une offre au Qatar. Malgré ce palmarès élogieux, Yeo Martial  vivait d’indemnités. Il n’a jamais eu de salaire de l’Etat ; il vivait de son salaire de professeur d’éducation physique et seulement d’indemnités de sa fédération. 

Pourquoi tant de complexe et tant d’injustice  criarde et honteuse ?

Les faits sont sacrés les commentaires sont libres.

Dr. Issa Sangaré Yeresso, Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2, Chevalier de l’ordre de la Culture.

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