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dimanche 8 décembre 2024
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Musique ivoirienne : « Il n’y a pas de fétiche dans ce que nous faisons » (Tigresse Sidonie) 

À 67 ans aujourd’hui, Sidonie la Tigresse comptabilise plus de 25 ans de carrière. Icône de la musique baoulé, la chansonnière continuera encore d’arpenter la scène musicale avec ses envolées mélodieuses. Le Tamtam Parleur a rencontré cette grande dame de la musique tradi-moderne baoulé, le 5 novembre 2024, à sa résidence, à Abidjan.

Le Tamtam Parleur : Quelle est votre actualité musicale ?

J’ai un album de près de 14 titres qui sortira avant 2025. Je retiens que j’ai eu un bilan positif avec des tournées nationales et internationales, notamment dans pays comme : Gabon, Burkina Faso, France, Belgique, Allemagne, Londres,  USA, etc. Lorsque le nouvel album va sortir, j’organiserai un concert au Palais de la culture, pour la quatrième fois et, pourquoi pas, au Parc des expositions, avec la bénédiction de Dieu.

Le titre ‘’Meli’’ reste intemporel ! Comment vous est venue l’inspiration pour ce titre culte ?

Ce n’était pas le titre principal de l’album, qui était plutôt Talié Klé. Et puis, Meli a finalement pris le dessus. Cela fait maintenant 10 ans que Meli est sorti. À l’origine, j’avais voulu le lancer dans les albums précédents, mais mon manager -qui est aussi mon époux- pensait que ce n’était pas encore le bon moment. C’est seulement au dernier moment que mon arrangeur a insisté pour que Meli figure sur cet album-là. Ce morceau m’a propulsée. Si je ne prends pas le temps de préparer le prochain album pour qu’il dépasse Meli, ce serait la fin pour Sidonie. C’est pourquoi il y a eu une longue attente. Le prochain album va être à la hauteur de Meli.

Quel sentiment anime Tigresse Sidonie de voir des personnes qui ne comprennent pas le baoulé apprécier ses titres ?

C’est grâce aux médias et aussi parce que je suis adulée par tous. J’ai eu et continue d’avoir de bons retours. C’est une grâce de Dieu, quand tu fais quelque chose qui plaît aux mélomanes.

Tigresse Sidonie, envisage-t-elle de collaborer avec les jeunes artistes tels que Josey, Roselyne Layo ou même la Team Paiya ?

Je les aime tous, ce sont mes enfants. Si un jour, ils viennent me voir pour un featuring, ce sera avec plaisir. J’ai de bonnes collaborations avec Le Molare, Hassen Hayek et Asalfo.

Quels sont tes rapports avec la nouvelle génération tradi- moderne baoulé dont certains penseraient qu’elle pourrait  faire de l’ombre à la Tigresse Sidonie ?

J’entretiens de bons rapports avec la nouvelle génération, d’ailleurs, tous m’appellent « maman ». Et il arrive que certains me sollicitent pour donner mon avis sur des compositions de leurs chansons. Je suis pour le principe de toujours céder la place aux plus jeunes. La nouvelle génération a sa propre façon de faire les choses, et moi j’ai la mienne. Ils ont leurs fans, et moi j’ai les miens. Haut du formulaire

Face aux rumeurs de fétichisme dans le show-biz, comment Sidonie la Tigresse répond à ses détracteurs ?

Ma sécurité spirituelle c’est Dieu. Demain quelqu’un me voit aller consulter, c’est mon nom qui va être partout. Ça va d’ailleurs être à la Une sur les médias. Je fais partie de la caste des Nananfwés qui sont les nobles. Et nous avons des attributs comme le chapeau royal et le chasse-mouches décorés d’or. Certains ont commencé à dire que ces objets étaient des fétiches, et que lorsque je les porte pendant mes prestations, cela m’attire de l’argent. J’ai donc décidé d’arrêter de les utiliser. Aujourd’hui, je vois d’autres artistes qui portent aussi ces objets sans que cela soit lié à la superstition. Il n’y a pas de fétiche dans ce que nous faisons ; c’est Dieu qui accorde le succès.

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