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samedi 1 juin 2024
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Aquaculture : Une interprofession pour la filière

Pour défendre leurs intérêts, les acteurs de la filière aquacole ont mis en place une interprofession dénommée « Aqua-inter ». Salifou Sawadogo Maurice a été élu, le 17 mai, Président du Conseil d’Administration de cette structure pour trois ans.

L’objectif principal de la nouvelle organisation de ce secteur d’activité est de permettre aux acteurs de l’industrie aquacole de bénéficier du soutien gouvernemental en vue de faire face au déficit important de poissons en Côte d’Ivoire.En effet, la production de poissons dans la nation éburnéenne est évaluée à 110.000 tonnes par an, alors que les besoins de consommation s’élèvent à près de 650 000 tonnes. Ce gap est comblé par des importations en provenance principalement du Sénégal, de la Mauritanie et de la Chine. D’après les données de la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le pays a déboursé plus de725 millions  de Dollars (environ 440 milliards FCFA) pour ses achats de poissons sur le marché international en 2021.

Au cours de l’Assemblée générale qui a vu son élection au poste de Président du Conseil d’Administration(PCA) de l’interprofession, Salifou Sawadogo a invité ses pairs à relever le défi du déficit en production du poisson sur le plan local.

Comme défis immédiats à relever, le nouveau PCA veut engager la professionnalisation de toutes les chaînes de valeur de la filière ainsi que de tous les acteurs, l’harmonie au sein de toutes les organisations, de même que le renforcement de la formation et l’insertion des jeunes, dans le milieu. «  L’aquaculture est une alternative viable à la pêche en mer. Elle offre une opportunité de produire des poissons de manière contrôlée et durable ;  ce qui contribuerait à combler le déficit existant », explique Sékou Daifo, Président du Comité d’Organisation de l’Assemblée générale constitutive de l’interprofession ivoirienne de l’aquaculture.

Le Directeur des Organisations Professionnelles et de l’Appui au Financement (DOPAF), Yves Toto, représentant du ministère des Ressources Animales Halieutiques, a soutenu que ce projet constitue un objectif primordial pour son département ministériel. « Les statuts ont été rédigés, selon les dispositions juridiques. Sur la base de ces statuts, le Conseil d’Administration a été mis en place, en élisant le président.

Pour l’heure, la production aquacole tourne autour de 5.000 tonnes par an, avec le tilapia comme principale espèce produite. Dans le pays, l’industrie locale prévoit de porter ce stock à 68.000 tonnes d’ici 2031, dans le cadre d’une nouvelle stratégie de près de 30 milliards FCFA.

Ibrahima KHALIL

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