Le prix national Bernard B. Dadié du jeune écrivain a été décerné, au cours de la 15e édition du Salon International du Livre d’Abidjan (SILA) 2025, au jeune ivoirien Nincemon Fallé. Agé de 23 ans, il remporte ce prix grâce à son œuvre « Ces soleils ardents ». Le roman primé a déjà été récompensé du prix Voix d’Afriques 2024, initié par plusieurs organismes dont RFI, la Cité internationale des arts, etc. Après son sacre, le 6 mai 2025, le jeune auteur a accordé un entretien à Le Tamtam Parleur.
Le Tamtam Parleur : Que représente ce prix pour vous ?
Nincemon Fallé : C’est un honneur pour moi de le remporter. C’est le premier prix que je reçois en Côte d’Ivoire et qui me confirme que le premier public pour qui j’écris a lu et reconnu mon livre.
Quelle est l’histoire de votre premier roman ?
« Ces soleils ardents » suit deux étudiants, Iro et Thierry qui, bien que venant de milieux différents, en arrivent à partager une chambre sur le campus de l’université Félix Houphouët Boigny. C’est une histoire d’amitié et de transmission mais c’est surtout un portrait de la jeunesse ivoirienne en quête de repères. Ce roman a été publié après avoir remporté le prix voix d’Afriques 2024. Il n’a rien coûté pour moi car je suis publié à compte d’éditeur.
Comment jugez-vous l’organisation de la compétition littéraire par le SILA ?
J’ai été très peu au fait de l’organisation du prix à part l’affiche qui a été postée sur Facebook et l’annonce des finalistes. Ça été une plaisante surprise. Je ne m’y attendais pas du tout.
Quels sont les projets littéraires de Nincemon ?
Plein de projets dont l’écriture de mon deuxième roman déjà en contrat chez JC Lattes. Ce projet m’a permis d’obtenir une bourse de trois mois de résidence entre le Sénégal et la France. On espère une publication pour début 2026.
En tant que jeune, quel message lancez-vous à la jeunesse ?
Le seul message c’est d’apprendre à se connaître et s’accepter soi-même, de se battre pour les rêves auxquels on tient, peu importe à quel point on nous dit que c’est impossible.
Avez-vous une anecdote dans votre jeune carrière d’écrivain qui peut inspirer d’autres jeunes ?
L’anecdote que je raconte, à chaque fois, c’est que j’ai remis le manuscrit du roman 10 minutes avant la fermeture du site du prix voix d’Afriques. J’étais malade et il me restait un chapitre à écrire. Je m’étais alors donné un ultimatum à moi-même, de soumettre ce manuscrit ce jour ou le jeter aux oubliettes. Le temps m’a donné raison.