L’écrivain ivoirien Etty Macaire a été désigné lauréat du Grand prix national Bernard Dadié de littérature, à travers son œuvre poétique, « Flamme Éternelle», lors de la 14è édition du Salon international du livre d’Abidjan (Sila). Le lauréat est l’auteur d’une dizaine d’œuvres dont des romans, des nouvelles, de la poésie, etc. Dans cet entretien, il explique les contours de sa nomination et expose les défis de l’industrie du livre en Côte d’Ivoire.
Le Tam-Tam Parleur : Expliquez-nous comment vous avez obtenu le Prix national Bernard Dadié de littérature au MILA 2024 !
Macaire Etty : C’est un jury composé d’universitaires, d’écrivains et de critiques littéraires qui, parmi les livres publiés pendant l’année en cours et candidats au Prix national Bernard Dadié de littérature, désigne le lauréat, après lecture et délibérations. Pour cette année 2024, le jury a estimé que mon œuvre poétique, Flamme Éternelle, est digne de gagner ce Prix. Le Grand prix national Bernard Dadié de littérature est le plus important en littérature en Côte d’Ivoire.
Quelles sont les nouvelles perspectives qu’offre ce prix à votre carrière littéraire ?
Comme l’a si bien dit un confrère, ce Prix me propulse symboliquement parmi les plus grands écrivains de Côte d’Ivoire. Il me revient de travailler davantage pour mériter cet honneur. Je dois désormais viser plus haut, en mettant davantage l’accent sur la qualité littéraire et la profondeur thématique
Quel commentaire faites-vous sur l’organisation de la 14è édition du SILA et quel est le regard que vous jetez sur l’avenir de l’évènement littéraire africain ?
J’avais des appréhensions, lorsqu’il a été décidé d’organiser le SILA au Parc des Expositions. Le lieu me semblait éloigné. Mais au regard de ce que j’ai vu pendant ces cinq jours, je peux dire que le SILA 2024 a été une réussite. Déjà, depuis quelques années, le SILA a atteint un niveau exceptionnel qui fait de lui le plus grand Salon de l’Afrique de l’Ouest, mais aussi de l’espace francophone. L’avenir est prometteur. Il s’agit maintenant de faire de cette fête du livre le plus grand événement du livre d’Afrique. Je suis très confiant. Je profite de cette lucarne pour féliciter Anges Félix N’Dakpri, le commissaire du Sila, et son équipe.
Selon vous, en tant qu’auteur, quels types de défis se posent à l’industrie du livre, en Côte d’Ivoire?
Les deux plus grands défis sont la distribution et la promotion du livre. Si le monde du livre réussit à relever ces deux défis, la Côte d’Ivoire va se positionner immédiatement comme la plaque tournante du livre en Afrique, comme elle l’est déjà pour la musique.
Quelle est votre appréciation de l’évolution des écrivains ivoiriens sur la scène littéraire africaine et francophone ?
Les écrivains ivoiriens sont bien placés sur l’échiquier africain. Nous avons de grands noms qui sont effectivement dans le peloton de tête. Il nous revient d’être plus rigoureux pour qu’il n’y ait pas de rupture entre les générations, depuis Bernard Dadié jusque aujourd’hui
Entretien réalisé par Bachir Rayan TOURE