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mardi 8 octobre 2024
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Activités sportives féminines: Gloire et déclin du handball ivoirien

Le handball féminin en Côte d’Ivoire a connu ses heures de gloire dans les années 80. Une époque marquée par des succès remarquables où les filles remportent la Coupe d’Afrique des Nations Junior en 1980, 1982 et 1984. Elles sont également vainqueures, par six fois, de la Coupe d’Afrique des clubs champions, soit en 1981, 1983, 1984, 1991, 1992 et 1996. Et le joli palmarès ne s’arrête pas là, puisque cette génération dorée totalise, de même, plusieurs Coupes d’Afrique des vainqueurs de coupe (de 1992 à 1998 et 2000). 

Parmi les figures qui ont permis au handball féminin ivoirien d’écrire ses plus pages, on compte, entre autres, Kandia Camara (actuelle présidente du Sénat), feue Awa Ehoura (ex-présentatrice de la RTI) et feue Mariam Koné, Namana Fadiga, Koudou Carole et bien d’autres.  

Mais après la belle épopée, le handball ivoirien connaît un net déclin, avec un tableau, aujourd’hui, peu reluisant. Depuis 2012, la Côte d’Ivoire n’a remporté aucun titre au championnat mondial de handball, et il en va de même pour les compétitions régionales. 

Aujourd’hui passées l’âge de la cinquantaine, elles expriment leur tristesse face à la situation actuelle du handball féminin en Côte d’Ivoire. Massandjé Touré, et Gnon-Kramo Désirée, que Le Tamtam Parleur a rencontrées,  incarnent le printemps du handball féminin ivoirien des années 80-90-2000. « J’ai mal au cœur, ça fait que je ne vais plus au terrain ; il n’y a plus de jeu », regrette dame Gnon Désirée. De façon unanime, elles évoquent plusieurs facteurs pour expliquer ce déclin. Tout d’abord, le manque criard des infrastructures. De plus, l’engouement pour d’autres sports, tels que le football et le basketball, a siphonné l’intérêt et les ressources. 

Les jeunes filles, attirées par des disciplines plus médiatisées, délaissent progressivement le handball. Cette situation est exacerbée par l’absence de visibilité des compétitions féminines, rendant difficile l’attraction de nouveaux talents. D’ailleurs, les anciennes joueuses regrettent que les jeunes ne bénéficient pas du même encadrement et de l’expérience qu’elles ont connus. Elles affirment d’une même voix que l’État fournit des efforts, mais qu’il en faudrait plus. Autrement dit, il faut des solutions pour rehausser le niveau de jeu du sport de mains. Il s’agit notamment de la promotion du Programme Sport-études dans les villes de l’intérieur pour des questions de sécurité et ce, depuis les classes du primaire. 

Massandjé Touré plaide auprès de l’État pour qu’il soit vigilant, lors de l’examen des demandes d’agrément des établissements d’enseignement. Chaque établissement devrait disposer d’un aire de sport, préconise Mme Touré, afin que les enseignants d’éducation physique puissent exercer leur fonction dans de meilleures conditions. Une des stratégies qui permettrait de dénicher les talents comme fut leur cas avec entraîneur Michel Badino, dans les années 80-90, sans oublier le rôle des compétitions interclasses de l’Office Ivoirien des Sports Scolaires  et Universitaires (OISSU), conclut Massandjé Touré.

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