UEMOA : Le troisième trimestre de l’année 2022 a été « mal orienté »

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L’évolution la plus remarquable a été constatée notamment au Niger où le déficit budgétaire s’est amélioré de 33,4 milliards FCFA.

L’orientation de l’activité économique en 2022 est restée globalement négative avec la persistance des poussées inflationnistes, selon le dernier rapport trimestriel du Département des Politiques Economiques et de la Fiscalité Intérieure (DPE) de la Commission de l’UEMOA.

En effet, les cours des principales matières premières exportées par les Etats membres de l’union sont globalement ressortis en baisse, les échanges commerciaux de l’Union (hors Bénin et Mali) avec l’extérieur ont été caractérisés, comparativement au second trimestre de l’année, par une baisse des ventes de moins de 10,0% et une légère hausse des achats de plus de 2,8% par rapport à la même période de l’année 2021…

Il y a aussi l’exécution budgétaire au sein des Etats membres de l’UEMOA qui indique que la position budgétaire globale de l’Union (hors Mali et Togo) reste déficitaire avec une amélioration de 448,4 milliards FCFA, par rapport au troisième trimestre de l’année 2021, pour se situer à 1143,7 milliards FCFA.

« Cette diminution du déficit budgétaire de l’Union résulte principalement des améliorations des positions budgétaires du Sénégal et du Burkina Faso, respectivement de 233,7 milliards FCFA et de 192,5 milliards FCFA par rapport à la situation du troisième trimestre 2021. Il importe de souligner que la Côte d’Ivoire a enregistré la plus importante dégradation de moins de 21,3 milliards FCFA de sa position budgétaire sur la même période », précise le document.

L’évolution la plus remarquable a été constatée dans les autres Etats membres de l’Union, dont le Niger où « le déficit budgétaire s’est amélioré de 33,4 milliards FCFA ».

En ce qui concerne les créances sur les autres secteurs, au niveau régional, elles sont en hausse de 636,7milliards FCFA, soit une progression relative de 2,8%, par rapport au trimestre précédent, lorsque le Bénin affiche une baisse de ses créances du secteur bancaire de moins de 16,4 milliards FCFA, soit -0,9%.

« Cette évolution des créances du secteur bancaire sur les autres secteurs de l’économie, hors administrations publiques, tient aux hausses enregistrées dans la plupart des Etats membres de l’Union, c’est-à-dire, au Sénégal avec plus de 352,7 milliards FCFA, au Togo (+124,5 milliards FCFA ), en Côte d’Ivoire (+106,9 milliards FCFA ), au Niger (+54,6 milliards FCFA), au Burkina Faso (+14,0 milliards FCFA) et en Guinée Bissau (+0,4 milliards FCFA) ».

A en croire l’enquête, la croissance régionale pourrait connaitre une amélioration, « à condition que la crise ukrainienne prenne fin prochainement et que les tensions inflationnistes ainsi que les mesures fiscales et budgétaires qu’elles impliquent de la part des Gouvernements ne pèsent pas trop lourdement sur les efforts d’investissement » recommande-t-elle.

Marina KOUAKOU

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