Depuis le 15 avril 2025, un livre relié avec une peau humaine appartenant à un meurtrier condamné à mort en 1827 est exposé dans le musée Moyse’s Hall de Bury St-Edmunds, dans le Suffolk, au Royaume-Uni, rapporte la BBC. Cette affaire macabre, qui choquerait bien d’internautes, relève d’une pratique ancienne punitive à laquelle étaient soumis les condamnés à mort, au XIX siècle.
Selon la BBC, ce livre, dont l’histoire donne froid dans le dos, aurait été retrouvé par hasard dans des archives sur une étagère.
L’homme dont la peau a servi à la couverture de la tranche et les coins de l’ouvrage serait William Corder. Il est révélé qu’il fut le protagoniste de la célèbre affaire du « meurtre de la grange rouge ». Reconnu coupable de l’assassinat de sa maîtresse, Maria Marten, en 1827, il avait été condamné à la peine capitale puis exécuté l’année d’après.
Le double supplice de la peau
William Corder a d’abord été pendu, après quoi son corps avait été disséqué, offrant sa peau comme matière pour relier cet ouvrage. Le plus surprenant est que ce fameux livre racontait spécialement l’histoire du procès du meurtrier William. Au musée Moyse’s Hall de Bury St-Edmunds, dans le Suffolk, non loin de Polstead – le village où a eu lieu le meurtre – on retrouve exposé ledit livre qui est le premier du genre macabre recouvert de la peau humaine.
Par ailleurs, selon ce que révèle la BBC et plusieurs autres médias, le livre découvert était plutôt un second mais de même nature. Et celui-ci était couvert de la peau humaine uniquement sur une partie. Ce dernier ouvrage aurait d’abord appartenu aux descendants des proches du chirurgien qui avait disséqué le corps de Corder. Mais l’ouvrage avait été par la suite offert au musée qui l’avait archivé sur une étagère.
Une vieille mœurs qui ne choquait pas
Au demeurant, le fait d’écorcher une peau humaine pour en faire la reliure d’un livre n’était pas un procédé choquant au XIXe siècle. C’est une ancienne coutume qui symbolisait une double punition pour les condamnés à mort dont il fallait réutiliser la peau, selon une certaine conscience, pour davantage punir des criminels après leur mort par exécution.
Tout compte fait, et quelles que soient les croyances modernes de nos jours, un tel ouvrage, bien qu’il puisse heurter certaines valeurs de la civilisation reste singulier tout en gardant une « incroyable et indiscutable valeur historique », a laissé entendre le responsable du patrimoine du musée Moyse’s Hall. Le technicien ajoute que le second livre qui a été découvert récemment va désormais être exposé aux côtés de son « prédécesseur », c’est-à-dire le premier livre relié à la peau humaine.