Des groupes armés imposent leur loi dans le territoire de Kabambare, dans la province du Maniema, dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC). Dans une vidéo amateur, l’on voit une jeune fille se faire fouetter par plusieurs miliciens, à cause du port d’une tenue jugée « non décente ». Ce qui a suscité l’indignation.
Des jeunes filles et femmes sont atrocement fouettées pour le port des habits jugés « courts », notamment des mini-jupes, dans le territoire de Kabambare, au sud de la province du Maniema. Dans une des vidéos qui a fait le tour des réseaux sociaux, l’on aperçoit une jeune fille immobilisée au sol, à moitié nue, en train d’être atrocement fouettée au moyen d’une verge d’abord par un milicien puis plusieurs autres au même moment. Ce qui a indigné plusieurs Congolais, notamment l’ancien Premier ministre, Augustin Matata Ponyo, qui a jugé ces actes inadmissibles.« C’est inacceptable de voir les filles et femmes de Salamabila, au Maniema, être fouettées nues comme à l’époque de l’esclavage. Le gouvernement central et le gouvernement provincial se doivent de prendre de mesures devant garantir la protection et la sécurité des citoyens », a écrit dimanche 22 janvier 2023, Augustin Matata, sur son compte Twitter.
Députés et sénateurs ont protesté
Le sud de la province du Maniema connait la présence de plusieurs groupes armés, notamment des Maï Maï. Ces groupes règnent en maitre, faisant éroder l’autorité de l’Etat. Ces miliciens ont interdit à la société une série des pratiques dans cette contrée du pays. Ils ont aussi appelé à la fermeture d’écoles sans pupitres. « Nous ne saurons pas dire s’il y a des tireurs de ficelles. On est cependant en mesure d’établir un état des lieux. La population de Kabambare se sent abandonnée. C’est inacceptable lorsque dans un pays, une partie de la population se sent abandonnée. C’est inacceptable de notre part de voir que les rebelles commencent à administrer une partie du pays, que le chef rebelle dise j’ai décidé que personne ne porte un pantalon, une jupe courte ou une culotte. C’est inacceptable. Nous sommes venus porter la voix du Maniema et du territoire de Kabambare en particulier parce que la population se sent abandonnée. Il ya des endroits où il n’y a pas de policiers. Le pouvoir a horreur du vide et les rebelles occupent l’espace », a dit au micro du site www.actualite.cd, le sénateur Augustin Matata Ponyo, à la tête d’une délégation d’élus.
Fanta FOFANA (stagiaire)