Dans l’histoire de la République du Mali, seuls les anciens présidents décédés -Moussa Traore, qui s’est attribué à lui-même le grade et Amadou Toumani Toure par nomination- avaient atteints le grade de général d’armée.
Par cette auto-promotion, Assimi Goïta est désormais le seul général au-dessus de tous, suivis en termes de grade par les ex-colonels Malick Diaw, Sadio Camara, Ismaël Wagué et Modibo Konépromus au grade de général de corps d’armée. Ces derniers rejoignent le capitaine Amadou Aya SANOGO, le putschiste de 2012, jusque-là unique général de corps d’armée de l’histoire de l’armée malienne.
Goïta au-dessus des armées de l’AES
Assimi Goïta aura survolé le grade de colonel-major, général de brigade, général de division général, général de corps d’armée, pour se propulser au grade de général d’armée, le plafond dans les grades de l’armée malienne.
Avec cette dernière vague de généraux, le Mali est l’unique pays de l’Alliance des États du Sahel (AES), disposant d’un général d’armée, depuis les indépendances. Le Burkina et le Niger n’ont eu que des généraux de corps d’armée. Le général de corps d’armée Pingrenoma Zagré pour le Burkina Faso, et le général Salou Djibo pour le Niger.
Une incidence financière
Au Mali, la rémunération des personnels de l’armée reste secrète. Toutefois, plusieurs sources indépendantes consultées indiquent que le salaire de base d’un officier général se situe entre 600 000 FCFA et 1 200 000 F CFA. La rémunération est calculée en fonction des grades, des indices, de l’ancienneté, couplés aux indemnités rattachées à la fonction et aux missions telles que les indemnités de logement, de risques, etc.
Pour beaucoup d’observateurs, les putschistes maliens, venus pour combattre le terrorisme, auraient pu éviter ces nominations coûteuses aux contribuables maliens et au budget national à un moment où les difficultés financières liées à la guerre sont énormes. Et pendant que les résultats sur le plan sécuritaire sont très mitigés.
Depuis l’indépendance, le Mali a eu au total cent (100) généraux dont 24 sont décédés et 09 admis à la retraite.