Le Conseil du Coton et de l’Anacarde, dans sa tournée de sensibilisation sur les moyens de lutte contre les insectes ravageurs, a rencontré de nombreuses productrices d’anacarde dans le département de Séguéla. En nombre plus important que les hommes, ces productrices sont déterminées à s’approprier les méthodes de lutte contre les insectes ravageurs d’anacardier.
Ces productrices étaient bien visibles. Elles étaient au premier rang et impatientes d’écouter les experts du Conseil du Coton et de l’Anacarde qui avaient d’importants messages de la part du Directeur général Mamadou Berté. Sur plus d’une centaine de producteurs présents à cette séance de sensibilisation, les productrices constituaient plus de la moitié. Malgré une pluie inattendue qui s’est invitée à cette séance de formation, elles ont tenu à rester, en raison de l’importance de cette sensibilisation. Dans le village de Somana, dans le département de Séguéla où se tenait la séance de sensibilisation dans un champ d’anacarde, ces productrices étaient en grand nombre. Avec à leur tête, Diomandé Massegbé, présidente des femmes du village, elle-même productrice d’anacarde, ces femmes sont pour la plupart organisées en coopérative.
S’adressant à tous les producteurs du département de Séguéla, les émissaires du Directeur général du Conseil du Coton et de l’Anacarde leur ont rappelé la nécessité de « nettoyer leur champ au moins trois fois dans l’année ». Aussi, il a été recommandé aux producteurs de réduire les plants dans leur champ pour permettre au vent et au soleil d’y pénétrer. « Les anacardiers ont besoin de soleil et de vent pour bien produire », ont fait savoir les spécialistes du Conseil du Coton et de l’Anacarde, avant de conseiller aux producteurs de ne plus utiliser les herbicides pour tuer les insectes ravageurs. « Ces produits chimiques vous rendent malades et agissent sur la qualité de vos noix de cajou », ont recommandé les formateurs. Aux producteurs d’anacarde présents à cette séance de formation, il a été vivement conseillé de couper les branches infestées par les insectes ravageurs et de boucher les trous que font d’autres espèces d’insectes appelés les foreurs et autres ciseleurs qui s’en prennent au tronc de l’anacardier.
Après cette sensibilisation qui s’est déroulée dans la matinée, du vendredi 23 août 2024, Fofana Nogochia, présidente de la coopérative Kognima du village, regroupant une centaine de productrices, a réagi en ces termes : « Après avoir écouté cette sensibilisation, nous allons mettre en pratique tous les conseils pour avoir une meilleure qualité de nos produits. »
Lutte contre les insectes ravageurs: les productrices d’anacarde de Séguéla en ordre de bataille
