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vendredi 25 avril 2025
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Littérature: Ibrahim Coulibaly, le plus jeune écrivain ivoirien à publier un roman en espagnol

À 23 ans, Ibrahim Coulibaly est le plus jeune écrivain ivoirien à avoir réalisé une œuvre romanesque en espagnol. Un exploit né d’un amour brûlant pour la langue hispanique depuis l’adolescence. Le jeune écrivain rejoint ainsi Léonard Sosso, un autre écrivain ivoirien qui avait réussi la même prouesse en 1989.

Né dans une famille polygame de neuf enfants, Ibrahim grandit dans un environnement plutôt calme, empreint à la sérénité et surtout à la complicité de ses deux «mamans». Le petit Senoufo excelle déjà au primaire avec des résultats qui font la fierté de la famille. 

À la rencontre de la langue espagnole

C’est pendant son cursus secondaire au Collège Dar-Es-Salam de Bouaké en 2014 qu’Ibrahim Coulibaly tombe sous le charme de l’espagnol. Sa rencontre avec l’enseignant Doumbia Fodé en classe de 3ᵉ fait bouillonner un peu plus en lui cet amour pour cette langue : «Je dois tout à cet encadreur qui m’a guidé…», confie-t-il. Le jeune Ibrahim apprend vite, très vite, et cela surprend ses camarades de classe qui, visiblement, n’ont rien vu venir. Après avoir brillamment décroché son brevet d’études du premier cycle (BEPC), Ibrahim est orienté au lycée moderne Nimbo de Bouaké avant de se retrouver l’année suivante au lycée moderne 2 de Bouaké pour des questions de commodités. Là-bas, en 2017, il devient vice-président du club d’espagnol avant d’en être le président en 2019. Cette année-là, le jeune féru de littérature caresse le secret espoir d’écrire un roman. Il n’a d’ailleurs pas attendu longtemps pour se mettre à la tâche. 

Un rêve enfin réalisé

Si la volonté d’Ibrahim d’écrire un roman est désormais irréversible, il n’a pas envie de faire les choses de façon ordinaire. «Je m’ennuie du déjà vu. J’aime ce qui sort de l’ordinaire. Écrire ce roman en espagnol était un défi à relever». Mais avant de relever ce défi, il tenait à s’offrir le bac. Après l’avoir obtenu avec les notes de 18/20 à l’épreuve d’espagnol aussi bien à l’oral qu’à l’écrit, Ibrahim est orienté à l’université de Bouaké au département d’espagnol. Une fois en 2ᵉ année de licence, le jeune auteur reprend l’écriture de son roman intitulé «El destino de Sinan» (Le destin de Sinan) et l’achève. Mais très vite, il se heurte à la barrière de la langue. Aucune maison d’édition en Côte d’Ivoire ne veut éditer son œuvre. Ibrahim se tourne alors vers l’Espagne, à Barcelone. Là-bas, une maison d’édition lui ouvre les bras après avoir été surprise par la qualité de l’œuvre : «Ils m’ont demandé si c’est moi qui l’avait écrite», révèle-t-il avant d’expliquer que l’objectif de son œuvre qui raconte la vie d’un jeune homme, c’est de faire connaître la culture ivoirienne et africaine aux hispaniques des quatre coins du monde.

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