Namizata Sangaré, la présidente du Conseil National des Droits de l’Homme (CNDH), a déclaré que l’effectif des détenus en Côte d’Ivoire s’élève à 23.515 personnes, jeudi 12 septembre 2024, relayé sur le site Abidjan.net.
La première responsable du CNDH a confié qu’une enquête menée par son institution, du 10 au 14 juin 2024, a révélé que les 35 établissements pénitentiaires ivoiriens comptaient un total de 23.515 détenus, dont 12.056 – soit 51,27% – étaient en attente de jugement.
Cette annonce a été faite au cours du “2è briefing du corps diplomatique sur les faits majeurs de la société en Côte d’Ivoire”, couvrant la période du 05 avril au 12 septembre 2024.
Elle a indiqué également que : « 520 détenus ont formé un pourvoi en cassation. Les personnes en attente de jugement sont traitées dans la quasi-totalité des établissements pénitentiaires, au même titre que les condamnés ».
Mme Sangaré a notamment suggéré aux magistrats d’adopter davantage de mesures alternatives à l’incarcération et d’appliquer plus rigoureusement les dispositions légales relatives aux délais de détention provisoire.
Le Rapport alternatif de l’ACAT CI (Action des Chrétiens pour l’Abolition de la Torture de Côte d’Ivoire) indique qu’au moment de l’examen de la Côte d’Ivoire par le Comité contre la torture, lors de sa 80ème session, en mai 2024, la population carcérale s’élevait à 27.149 détenus. Parmi eux, 9.824 étaient en détention préventive, alors que la capacité d’accueil des établissements pénitentiaires était de seulement 9.139, entraînant un taux de surpopulation carcérale de 297,07 %.”
