Selon le rapport 2023 de la Banque Africaine de Développement (BAD), sur les perspectives économiques de la zone ouest-africaine, la croissance économique devrait légèrement augmenter pour atteindre 3,9% en 2023, contre 3,8% en 2022.
L’institution continentale, citée par l’agence Ecofin, explique cette tendance par l’absorption intérieure et la demande extérieure dans la région, entre autres. Les secteurs de l’agriculture, l’industrie et des services devraient également contribuer à la croissance, a-t-elle précisé.« La croissance régionale reposerait davantage sur le dynamisme des économies à faible intensité de ressources (Cap-Vert, Togo, Sénégal, Guinée-Bissau, Bénin, Gambie, Côte d’Ivoire) et par quelques autres pays à forte intensité de ressources », indique le rapport.
Les analystes de la BAD notent également que l’adaptation aux changements climatiques et l’épuisement des ressources naturelles de la région seraient l’occasion pour les entreprises et gouvernements de s’engager sur la voie d’une croissance durable et verte. « L’Afrique de l’Ouest dispose d’un énorme potentiel pour parvenir à une croissance verte, l’industrialisation verte étant la voie la plus évidente », estime l’institution bancaire.
Selon Kevin Urama, économiste en chef à la BAD, « le continent aura besoin de 235 à 250 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 pour réaliser les investissements prévus dans le cadre de ses contributions déterminées au niveau national ». Or, l’Afrique n’a reçu qu’environ 29,5 milliards de dollars de financement climatique entre 2019 et 2020, souligne-t-il.
M’Bah Aboubakar