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dimanche 12 mai 2024
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Trajet Côte d’Ivoire-Mali: Issa Sangaré Yeresso dénonce le racket routier

Face au racket routier qui mine l’économie des pays d’Afrique de l’Ouest, Dr Issa Sangaré Yeresso lance l’alerte sur sa page Facebook. Il dénonce la corruption et milite pour l’éradication de ce phénomène préjudiciable à l’économie régionale.

Les hautes autorités peuvent le vérifier: le racket bat son plein sur les axes routiers internationaux, dans la zone CEDEAO. Suite à de nombreuses informations crédibles, en bon journaliste, j’ai expérimenté le voyage Abidjan – Bamako. Un sujet riche en événements et informations pour tous les organes de presse. 

Plusieurs sociétés de transport terrestre des passagers ont amélioré la qualité de leurs services: véhicules neufs climatisés, très confortables, vidéos et musiques à bord, avec deux chauffeurs par car. La sortie d’Abidjan est pénible sur 30 kilomètres, jusqu’à la nouvelle zone industrielle, à cause de l’embouteillage dû à la pagaille et à l’envahissement de l’Autoroute du Nord par des gros engins et des vendeurs de diverses marchandises.

D’Abidjan à la frontière Côte d’Ivoire – Mali à Pôgo, chacun des 65 passagers de mon car a, de force, versé quatorze mille (14.000) F CFA répartis (2000 F CFA par poste de contrôle) entre les barrages officiels qui se sont multipliés et les barrages informels, clandestins, anarchiques mobiles. Que vous soyez munis de pièces d’identité ou non, vous devez payer l’impôt de la corruption, la taxe de la honte, la « dîme » du péché. Ma pauvre voisine qui dit n’avoir que 20.000 FCFA d’économie a pendant tout le voyage maudit les corps habillés et leurs descendances. Au poste de Pôgo, je franchis la frontière, je suis sur le territoire du Mali – Koura (Mali nouveau) le slogan des rénovateurs « panafricanistes » de là-bas. Là encore, policiers, gendarmes et douaniers cohabitent et exigent à chacun des passagers munis de pièces d’identité ivoiriennes la somme de 2000 F.CFA. Je me plains; l’agent malien me rétorque : « chez vous en Côte d’Ivoire, c’est pire et plus cher » …

Il en est de même aux postes de contrôles de Sikasso, Bouguini, Bamako 2000 FCFA à chaque poste de contrôle : côté territoire Mali, chacun des passagers (exceptés les passagers maliens) a versé au total 8.000 FCFA. Par contre, au Mali, nous n’avons pas vu de postes de contrôles clandestins anarchiques mobiles. Un honteux racket routier sévit dans la CEDEAO. Selon les témoignages des passagers et des chauffeurs, les passagers des trajets internationaux : Burkina Faso, Benin, Niger, Togo, Ghana, Guinée, Liberia, … subissent le même racket. Pauvre Afrique ! La CEDEAO des peuples, la libre-circulation des biens et marchandises, ce n’est pas pour demain, encore moins pour aujourd’hui.

Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres 

Dr Issa Sangaré Yeresso

Prix international de journalisme Université Aix Marseille2

Chevalier de l’ordre de la Culture. 

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