La Côte d’Ivoire a, elle aussi, son Nadal. Et ce n’est pas un surnom. Il a remporté les deux tournois internationaux des juniors garçons d’Abidjan qui se sont successivement déroulés du 11 au 16 novembre 2024 et du 18 au 24 du même mois. Pour y arriver, il lui a fallu renverser le N°1 ivoirien, Francky Martial Hoimian (6-1, 6-2) et le Français Arman Dubreuil (6-1, 6-4). Une semaine après ce doublé, Moye Lucas Koffi Nadal s’est confié à le Tamtam Parleur.
Le Tamtam Parleur: Quelles ont été vos stratégies clés pour remporter ces deux tournois?
Moye Lucas Koffi Nadal: A la finale du premier tournoi, je connaissais bien mon adversaire Francky Martial. Il est fort. Pour le battre, il fallait que je sois rapide et agressif. Aussi, je devais rester bien concentré. Ma résistance a surpris plus d’un. Beaucoup de personnes étaient convaincues que Francky allait facilement s’imposer. Mais à la surprise générale, j’ai démontré que j’avais aussi du talent. C’était ma dernière année en tant que junior. Je considérais ce tournoi comme un examen de passage vers le circuit professionnel. Ce sont ces mêmes atouts qui m’ont aussi permis de remporter le second tournoi face au Français.
Pendant ces deux tournois, quelles ont été pour vous les rencontres les plus difficiles?
Toutes les rencontres demandaient des efforts particuliers. Cependant, les matchs les plus disputés ont été ceux du deuxième tournoi. Le match le plus difficile était celui qui m’a opposé en demi- finale au Français Luc Haberkorn où j’ai gagné (7-6) et (7-5).
Avez-vous eu des succès qui vous ont autant fait plaisir?Oui, bien sûr. C’était la première fois où j’ai remporté mon premier tournoi dans la catégorie des poussins. J’étais à Yamoussoukro et la Fédération Ivoirienne de Tennis (Fit) m’a envoyé une invitation pour le Tournoi du pont HKB qui s’est déroulé à Abidjan, précisément à l’Hôtel ivoire. Il y avait plusieurs jeunes talentueux dans ma catégorie. Mais j’ai finalement remporté le tournoi. C’était un moment incroyable et inoubliable pour moi.
Pouvez-vous nous raconter vos débuts dans le tennis?
J’ai débuté le tennis à l’âge de 5 ans, à Yamoussoukro. Je dirais que c’est mon père qui m’a beaucoup inspiré et encouragé sur cette voie. J’ai été formé au Bélier tennis club de Yamoussoukro.
C’est votre père qui vous a donné le nom Nadal?
A la base, mon père est un fan de Rafael Nadal. Il a décidé de me donner ce nom. Aussi curieux que cela puisse paraître, il y a des traits de ressemblance entre le champion espagnol et moi.
Quels sont vos rêves et vos objectifs ultimes dans le tennis, tant au niveau personnel que pour
la Côte d’Ivoire ?
Mon objectif c’est d’être un jour dans le top 100 ATP et remporter un ATP 250 ou 500 ou encore un Master 1000. Je veux être le Nadal ivoirien.