A fin 2022, le chiffre d’affaires du Port d’Abidjan a connu un bond, en comparaison de l’exercice précédent. Le trafic, quant à lui, est estimé à 28,33 millions de tonnes, contre 28, 31 millions de tonnes en 2021. Soit une croissance de 0,1% par rapport à 2021, pour une plus-value de 18.237 tonnes.
Le « chiffre d’affaires prévisionnel s’élève à 126,9 milliards de Francs CFA révélant une croissance de +6% comparativement à 2021 », a déclaré le directeur général du Port Autonome d’Abidjan, Hien Sié Yacouba, lors d’un échange avec la communauté portuaire le 19 janvier. Quant au résultat net, a-t-il ajouté, « il est de l’ordre de 27,2 milliards de Francs CFA » en hausse de + 1,08% par rapport à l’exercice 2021.
Sur le plan commercial, a déclaré Hien Sié Yacouba « le trafic global à fin 2022, s’établit à 28, 33 millions de tonnes, contre 28,31 millions de tonnes en 2021, soit une croissance de 0,1% par rapport à 2021, pour une plus-value de 18.237 tonnes ». Il déclarera, en sus, que le trafic conteneurisé présente « une embellie » qui devrait « très logiquement se poursuivre en 2023 » avec la mise en service du 2e terminal à conteneurs. Cette infrastructure – mise en service fin 2022 – dont le coût total est de 596 milliards de FCFA permet au Port d’Abidjan d’accueillir des navires avec 14.000 EVP contre 3.500 auparavant et de traiter annuellement 2,5 millions de conteneurs. Ce qui repositionne le Port d’Abidjan comme un hub de transbordement de la façade atlantique de l’Afrique.
Sur les questions sécuritaires, « le maintien de la conformité du Port d’Abidjan avec les normes du code ISPS » a été la priorité des autorités portuaires. « Dans cette optique, les investissements nécessaires ont été poursuivis. Nous avons également, comme chaque année, éprouvé nos capacités et notre réactivité à travers des tests grandeur nature dont les conclusions ont été satisfaisantes », a relevé Hien Sié. Il a salué tous les efforts qui ont permis de conformer le niveau de sécurité et sûreté du Port d’Abidjan aux standards mondiaux et qui ont abouti, en décembre 2022, au retrait du Port d’Abidjan de la liste noire des ports non sûrs et non fréquentables des garde-côtes américains.
Pour 2023 et les années à venir, le patron de la plate-forme portuaire envisage de finaliser les travaux d’infrastructures du terminal céréalier et d’en définir le mode de gestion puis de conclure une convention de concession pour le terminal à engrais. Il a également en projet d’accroître la performance de la plateforme logistique, par la réalisation d’un ouvrage de franchissement du canal de Vridi avec un raccordement au réseau routier via le pont de Jacqueville. En outre, le DG du port ambitionne de « mettre en valeur une partie de la réserve foncière du port située sur le cordon Ouest du Canal de Vridi ». L’instauration d’un climat social apaisé sur la plate-forme portuaire reste également une priorité du DG Hien Sié qui a accepté le principe d’une rencontre semestrielle avec les syndicats pour maintenir le dialogue social.
M.A.
