Avec 13 médailles au compteur, dont 12 en or, Henriette Yéo, 17 ans, est en Kung-fu, l’athlète la plus titrée de sa catégorie, les 52 kg et 52 kg hors rang. C’est une championne au parcours inspirant.
Débordante d’énergie depuis son bas âge, Henriette Yéo a trouvé sa voie dans le Kung-fu. La jeune athlète, aujourd’hui âgée de 17 ans, règne sur la catégorie – 52 kg et 52 kg hors rang – avec 13 médailles dont 12 en or et une en argent. Le moins que l’on puisse dire, avec ces distinctions arrachées de haute lutte, c’est qu’Henriette a prouvé qu’elle n’a pas fait le mauvais choix. Née à Abobo, le 25 août 2005, la jeune fille est la quatrième d’une fratrie de cinq enfants.
Premiers pas dans le Kung-fu
C’est à 11 ans, en 2016, qu’elle débute sa carrière. Le 23 décembre de cette année-là, elle fait son premier combat au cours du championnat organisé au palais des Sports de Treichville, par la Fédération ivoirienne des arts martiaux chinois. Elle y décroche sa première médaille : sa carrière vient de décoller. Elle devra pourtant, malgré tout, faire un effort supplémentaire : concilier vie sportive et études. Elle le réussit bien puisqu’aujourd’hui, avec le baccalauréat série D en poche, la sportive éprouve une légitime fierté. « Je suis vue comme un modèle pour ma génération », s’enorgueillit-elle. « Quand je combats sur le tatami, j’ai la rage de vaincre, d’être parmi les meilleurs. Je ne sais pas trop pourquoi, mais le sort a toujours voulu que je vise le sommet », explique la championne, devenue en quelques années, une collectionneuse de médailles, malgré son jeune âge.
Le soutien capital des parents
Si Henriette a pu atteindre ces sommets, c’est surtout grâce au soutien constant de ses parents qui, au début, n’appréciaient pas qu’elle pratique ce sport. « Au départ, ce n’’était pas facile parce que pour mes parents, le Kung-fu était un sport destiné uniquement aux garçons », relate la championne. Lorsqu’elle décroche sa première médaille d’or, tout change. « Depuis ce jour, ils m’encouragent. J’ai leurs bénédictions », ajoute-t-elle. En dépit de son parcours élogieux, la plus grande fierté d’Henriette reste incontestablement sa première médaille d’or, pour laquelle elle a été sacrée championne de Côte d’Ivoire en 2016. Depuis cette date, elle remporte deux trophées tous les ans. Sa toute dernière médaille d’or date du 24 juillet 2022.
Dans un univers aussi difficile, où il pleut des coups, l’athlète a également connu une défaite qui n’a en rien altéré sa détermination à toujours se battre. Défaite à Kani, le 31 octobre 2021, par Ory Doriane, elle a tiré une leçon de cette chute. « J’étais un peu déçue ce jour-là, parce que je venais de perdre ma première place. Mais je n’étais pas découragée parce que pour moi c’était une leçon à prendre en compte pour les prochains combats », assure-t-elle. Henriette Yéo sera au Caire, en l’Égypte, pour sa première compétition internationale, le 24 septembre 2022, en vue de défendre les couleurs nationales.
KONE Marus (Stagiaire)