L’introduction d’une entreprise en bourse permet à celle-ci d’obtenir des liquidités en continu, en provenance de milliers d’investisseurs. Ce, afin de s’agrandir, d’ouvrir de nouvelles antennes à l’international et de manière générale pour financer sa stratégie de croissance et faire face à ses échéances.
Une entreprise est « cotée en bourse » lorsqu’elle se place sur un marché boursier pour vendre ses titres. Selon Abdel Garba, entrepreneur et Expert en bourse, tout entrepreneur du secteur informel doit songer à structurer son entreprise et s’intéresser à la bourse, car elle ne concerne pas que les grandes entreprises, mais aussi les petites. « Etre coté en bourse n’est pas uniquement une question de grande compagnie. D’ailleurs, pour être une grande compagnie, il faut d’abord être une petite. Le fait d’aller en bourse, c’est se donner de la visibilité, avoir des critères de transparence dans la gestion, être sérieux, professionnel, avant d’ouvrir son capital au public pour ensuite obtenir le financement », indique-t-il. « Cela permet à l’entreprise de croître davantage et de devenir une grosse compagnie. Toutes les entreprises multinationales sont passées par là. Il s’agit là de bonnes pratiques pour développer son business », ajoute l’expert.
Deux autres options constituent des raisons pour les entrepreneurs d’entrer en bourse. Il s’agit pour ceux-ci de faire appel aux nouveaux investissements sans faire appel aux actionnaires actuels ou banquiers, et de réduire parfois l’endettement. Dans ces deux premiers cas, l’entreprise émettra de nouveaux titres sur le marché afin d’augmenter sa capacité de financement. Il s’agit d’une introduction par augmentation de capital.
Des avantages, mais pas que
Si l’opération d’introduction en bourse présente plusieurs avantages, elle peut aussi comporter des inconvénients, surtout pour les petites entreprises. Pour ce faire, plusieurs experts recommandent avant tout d’ « évaluer tous les avantages et inconvénients potentiels qui en découleront ». Ces inconvénients proviennent de divers éléments. Notamment de la communication financière, de l’exposition au risque de marché, etc.
En effet, une introduction en bourse nécessite l’intervention d’un certain nombre d’intermédiaires (sociétés de conseils juridiques, agences de marketing et de communication, audit financier, société boursière…) qu’il faut rémunérer. L’entreprise cotée doit également transmettre régulièrement à tous ses investisseurs des informations sur sa situation financière (bilan, compte de résultat, etc.). Une communication financière qui est souvent réalisée au sein de la société ou par une agence de communication spécialisée et qui nécessite des frais.
Il faut aussi noter le fait qu’une entreprise cotée s’expose aux risques de marché, à la hausse comme à la baisse des cours boursiers, ce qui n’est pas sans conséquences pour l’entreprise.
Dans la sous-région ouest africaine, les opérations boursières sont pilotées par la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM), commune à l’ensemble des huit pays de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA) à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, la Guinée-Bissau, le Mali, le Niger, le Sénégal et le Togo.
Marina KOUAKOU