Le Brevet de technicien supérieur (BTS) est un examen qui sanctionne la fin du cycle scolaire, dans les grandes écoles. À deux semaines de cet examen à grand tirage, fixé au 18 juillet, enseignants et spécialistes conseillent les candidats.
La période de révision des cours, qui précède celle des épreuves orales et écrites, est abordée avec beaucoup de doute et d’incertitude par les élèves et les étudiants. Chacun improvise et y va, selon ses méthodes personnelles. Or, de l’avis des enseignants, tout candidat studieux doit observer la discipline et la rigueur, dans la gestion de cette période de révision des cours. Cela ne peut se faire qu’en mettant en place une méthode de travail, selon les recommandations des spécialistes de l’Éducation nationale et de l’Enseignement supérieur. Certains d’entre eux ont bien voulu partager avec nous, des méthodes efficaces de révision des cours.
Quelques conseils à observer
Pour Dr Yoro Bodian Kevin enseignant des universités et grandes écoles, il est impossible de préparer les examens, en fin d’année scolaire. « Les examens se préparent, dès le début de la rentrée. L’élève ou l’étudiant en classe d’examen, doit savoir que les premiers jours de la rentrée scolaire, la préparation commence. Il faut que l’élève arrive à maîtriser chaque cours. », conseille-t-il vivement. Il ressort des dires de l’enseignant que, pour chaque leçon dispensée, l’apprenant doit chercher à bien assimiler l’enseignement reçu. M. Coulibaly Franck Didier, directeur des études à la retraite ne dit pas autre chose. Il recommande les cours de renforcement à l’élève en classe d’examen. « Les cours de renforcement évitent aux élèves d’être sous la pression des répétiteurs de la maison », fait savoir M. Coulibaly Franck Didier. Tout comme lui, M. Attebi, inspecteur de l’orientation, suggère une organisation du temps de travail du candidat. « Pour une meilleure préparation, il faut s’organiser, c’est-à-dire prévoir son temps d’étude, de distraction. Il faut aussi constituer un groupe. La composition de ce groupe doit prendre en compte les différents aspects des élèves, c’est-à-dire, il faut que chaque élève du groupe soit excellent dans une ou plusieurs matières », soutient M. Attebi.
Abondant dans le même sens que ses prédécesseurs, M Coulibaly Pè, professeur de Français, invite les élèves et étudiants en classe d’examen à respecter les conseils d’usage. « Pour ne pas trop se mettre la pression, on demande aux candidats d’avoir un programme d’étude, du lundi au dimanche. Il faut établir un programme pour réviser et un autre pour les loisirs. Cela évite les surcharges », explique l’enseignant. Il insiste également sur l’intérêt pour l’élève d’intégrer ou former un groupe d’étude avec ses condisciples à l’effet d’éviter des blocages, dans la résolution de certains exercices. « J’invite les élèves à former des groupes d’étude de trois à quatre personnes au maximum. Soit un enseignant pour trois élèves, ou trois élèves entre eux, à la rigueur. », indique-t-il. Pour le professeur de Français, un seul élève ne peut rester concentré, pendant longtemps. D’où l’intérêt d’intégrer un groupe d’étude pour contourner cette difficulté.
Deux erreurs à éviter
Il existe un certain nombre de pratiques qui bloquent la bonne performance, chez l’élève. « Etudier toute la nuit, jusqu’au petit matin, n’est pas trop conseillé », selon M. Attebi. Il assure que ceux qui pratiquent cette méthode de révision appelée communément « d.k.pi », dans le jargon scolaire et estudiantin, se surchargent la tête. A l’en croire: « Il faut éviter de prendre les remontants, qui peuvent empêcher de dormir. Il faut rester naturel parce que, lorsqu’on prend des substances, cela peut créer des problèmes de santé ». Quant à Dr Yoro Kevin, il recommande le « d. k.pi » à une condition bien précise. « Quand on veut faire les d k pi, il faut bien dormir, dans la journée. A partir de 20h, vous vous retrouvez en groupe pour étudier jusqu’au petit matin. » Il poursuit, en indiquant, qu’il faut éviter de former un groupe sans ressource. « Il faut éviter de former un groupe où vous allez raconter les histoires de famille. Il faut avoir des principes. », persiste-t-il.
L’avis du psychologue
Docteur Zoro Bi Zamblé, psychologue, conseille aux élèves de cultiver un esprit positif, lorsqu’ils abordent ce tournant décisif de leur parcours qu’est l’examen. Ainsi les incite-t-il à éviter d’utiliser des phrases négatives dans leurs discours. Par exemple, si vous êtes en train de vous dire, « je ne vais jamais y arriver, en ce moment, vous êtes en train de construire une image de négation dans votre tête. », argumente l’expert. Il soutient plutôt qu’il faut construire des phrases positives comme : « Je vais y arriver, je vais avoir mon examen cette année. » En somme, des types de phrases qui consolident un mental de gagneur, pour le candidat. Pour le psychologue, préparer ses examens, c’est comme courir un marathon. Dans un tel contexte, la visualisation positive peut aider le candidat à surmonter les obstacles qui jonchent le parcours menant au Graal.
KONE Marus