Le Conseil de la FIFA a décidé à l’unanimité le passage à 48 équipes, dès 2026, avec 16 groupes de 3, a annoncé l’instance internationale du foot, dans un court message sur son compte Twitter. Non sans préciser que les détails seront donnés à l’issue de la réunion dudit Conseil.
Le Conseil de la Fédération Internationale de Football Association (FIFA), gouvernement du football mondial, a adopté la proposition défendue par le président Gianni Infantino qui, selon lui, accroîtra l’intérêt sportif du Mondial et les retombées financières. Aucune précision n’a encore été donnée sur la question cruciale de la répartition des places supplémentaires entre chaque confédération.
Pour Gianni Infantino, qui a succédé en février 2016 à Sepp Blatter, ce passage à 48 équipes va encore accroître l’intérêt sportif de la compétition reine du sport roi, en donnant à plus de pays et pas seulement les grandes puissances du foot l’espoir de se qualifier. Selon une source proche de la FIFA, l’Europe passerait à 16 places (contre 13 aujourd’hui) et l’Afrique à 9 contre 5 auparavant.
Le président de la Fédération Sénégalaise de Football (FSF), Augustin Senghor, a salué la décision de la FIFA de faire passer le nombre d’équipes devant participer à la coupe du monde de 32 à 48, comme la réparation d’une « injustice » faite au continent africain qui verra son quota évoluer à une dizaine de places. « La décision de la FIFA de porter à 48 le nombre de participants à la Coupe du monde 2026 est une excellente chose par rapport à notre continent et notre confédération », a dit Senghor dans un entretien avec l’Agence de Presse Sénégalaise (APS). Pour le responsable sénégalais, « l’Afrique subissait, quelque part, une répartition injuste des places dans la Coupe du monde à 32. Sur 54 pays, le continent africain n’avait que cinq places, là où d’autres continents en avaient largement plus, sans que les raisons avancées ne soient pertinentes ». Il soutient qu’à chaque coupe du monde, trois ou quatre équipes qui avaient largement le niveau restaient en rade. A en croire le président Senghor, ce nombre n’est pas encore suffisant par rapport aux nations africaines de football, mais c’est une avancée notable qu’il faut saluer
Ce nouveau format, avec 16 groupes de 3 dont les deux premiers sont qualifiés pour les 16e de finale, assurerait aussi, selon un rapport confidentiel de la FIFA, une hausse conséquente des revenus: 640 millions de dollars (605 millions d’euros) supplémentaires par rapport aux prévisions du Mondial 2018 en Russie à 32 équipes.
Lancé en 1930 avec 13 équipes, passé à 24 en 1982 et à 32 en 1998, le Mondial de football continue donc à grossir, sur le modèle de l’Euro passé à 24 équipes lors de la dernière édition en France.
Ibrahima KHALIL