C’est sur une réalité subie par le contribuable dans la volonté de s’acquitter de son devoir que le journaliste Issa Sangaré Yeresso met le doigt. Le service dans les structures para-publiques est en effet lent et fastidieux, malgré les quelques améliorations constatées ces dernières années.
Ce jeudi 16 mars, de 8h à 14h, à la direction des impôts de la riviera 3, à la caisse, nous étions 32 contribuables entassés dans une cellule suffocante pour le paiement volontaire de nos impôts. Toujours le même langage « l’ordinateur est lent à sortir les reçus », ou « nous n’avons pas de connexion » ou encore plus révoltant « il y a coupure de courant », « il n’y a pas de groupe électrogène ». Cette litanie est un disque rayé qui ne fait plus recettes. De quoi à décourager les honnêtes citoyens qui veulent s’acquitter de leur devoir : payer leurs impôts.
Il me souvient que Dr. Alassane Dramane Ouattara alors à la tête du comité interministériel mis en place par Félix Houphouët-Boigny pour « sortir la Côte d’Ivoire de sa situation financière catastrophique », face à nous journalistes, avait dit qu’il ne comprenait pas pourquoi en Occident, lorsque le citoyen ne reçoit pas sa feuille d’impôts il s’inquiète, alors qu’ici, quand nous recevons nos feuilles d’impôts, nous les déchirons. Depuis, un énorme travail d’éducation civique par communications et actions gouvernementales porte ses fruits. Nombreux sont les Ivoiriens qui, dès réception de leurs feuilles d’impôts, volontairement vont payer leurs divers impôts. Mais les réceptions dans les régies financières sont décevantes et de nature à décourager les patriotes les plus téméraires.
Le client n’est pas roi. Toutes les régies des sociétés para-publiques et privées telles CIE, Sodeci, Sotra, Orange, MTN, Moov et les banques commerciales font subir de très longues attentes à leurs clients sous des bâches de chaleur. Depuis des années, aucune amélioration de la qualité du service. Le calvaire des clients semble ne pas gêner…
Les faits sont sacrés; les commentaires sont libres.
Dr. Issa Sangaré Yeresso
Prix international de journalisme, Université Aix Marseille 2.
Chevalier de l’ordre de la Culture.
