Le Comité de Concertation Etat-Secteur Privé (CCESP) crée un environnement favorable pour accompagner le secteur privé et aboutir en Côte d’Ivoire, à l’amélioration du climat des investissements privés. Redynamisé par le décret N 2013-462 du 19 juin 2013, cette plate-forme facilite la mise en relation entre l’Etat et le secteur privé.
Le principal défi de la Côte d’Ivoire reste, selon la Banque mondiale, la mise en œuvre de réformes pour favoriser une reprise économique durable et une croissance plus inclusive par la promotion du secteur privé pour, entre autres, la création de meilleurs emplois, l’amélioration de l’environnement des affaires, l’accès au financement des PME et TPE, le renforcement des capacités du monde agricole, et le développement du capital humain.
Pour relever ce défi, le Secrétariat exécutif du CCESP dirigé par Mariam Fadiga Fofana organise « la concertation autour des préoccupations du secteur privé, favorise la consultation a priori sur toute décision importante du gouvernement, mène des réflexions autour des questions liées au développement du secteur privé et veille sur la qualité du partenariat entre l’Etat et le secteur Privé ». Cela à travers l’organisation de plusieurs tribunes du dialogue public-privé dont les rencontres sectorielles et la Journée Nationale de Partenariat (JNP)…
Les rencontres sectorielles sont une tribune d’échanges entre un département ministériel et les acteurs privés relevant de sa tutelle, en vue d’améliorer la compétitivité du secteur. La JNP est quant à elle, « une tribune annuelle de réflexion et d’échanges entre l’Etat et le secteur privé autour des grandes orientations du développement économique de notre pays ». Il s’agit en fait, de recueillir la perception du secteur privé à la lumière des réformes et des attentes des parties, en vue de dégager les perspectives d’un dialogue public privé inclusif au service de l’économie ivoirienne, pour ensemble passer de la concertation spécifique à la concertation durable. Cette activité qui concerne, principalement, les parties prenantes du Dialogue Public-Privé en Côte d’Ivoire (les ministères, les structures de l’administration publique, les organisations patronales, professionnelles et consulaires du Secteur privé, les missions diplomatiques, les opérateurs économiques) … regroupe plus de 3000 participants par année.
Selon le Secrétaire exécutif du CCESP « Le Dialogue public-privé (DPP) recouvre toute forme d’interaction entre l’Etat et le Secteur Privé dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques et des réformes économiques, qu’ils s’agissent de politiques macro-économiques, de compétitivité, de régulation sectorielle ou encore et surtout d’amélioration de l’environnement des affaires ». Il doit donc mobiliser les acteurs, reconnaître, tirer profit des différences, stimuler et accepter la remise en question du processus. Mais aussi, faire preuve de souplesse et de capacité d’adaptation.
Le CCESP est composé des membres du gouvernement et des responsables des principales organisations patronales et consulaires du secteur privé, en trois organes. Le Conseil de concertation, le Comité technique de concertation, et le Secrétariat exécutif.
Marina KOUAKOU