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dimanche 3 novembre 2024
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CEDEAO/AES : Une Confédération Mali-Burkina-Niger aux multiples conséquences 

En créant, le 6 juillet 2024 à Niamey (Niger), la Confédération des Etats du Sahel (CES), les trois juntes de cet espace posent un acte de rupture définitive  d’avec la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Les conséquences pourraient être lourdes, tant pour les populations des pays frondeurs que pour ces Etats, sur le double plan  économique et social.

Le 7 juillet 2024 à Abuja, le président de la Commission de la CEDEAO, Omar Alieu Touray, a constaté que « la région est confrontée au risque de désintégration », avant de dresser les conséquences qu’auraient à subir les ressortissants du Burkina Faso, du Mali et du Niger, suite au retrait de ces pays de l’organisation communautaire. 

Pour le Mali, le Burkina Faso et le Niger, la sortie définitive de la CEDEAO signifiera l’annulation de 500 millions de Dollars US (301 milliards F.CFA) de projets et programmes de la Cedeao et 27 autres projets de 321 millions Dollars (193 milliards F.CFA) de la Banque d’Investissement et de Développement de la Cedeao (BIDC). Mais c’est surtout pour la population des trois Etats du Sahel, dont plus de la moitié vit dans un pays de la CEDEAO, que le départ de cette communauté aurait des conséquences désastreuses. En effet, les ressortissants de l’AES/CES devraient désormais s’acquitter de droits de visa et de résidence pour circuler et s’installer dans les pays de la CEDEAO ; à la suppression des avantages fiscaux, douaniers et d’investissement pour les entreprises privées de l’AES en zone Cedeao.

Selon le communiqué final du sommet de l’AES, les chefs d’Etat ont instruit les ministres compétents d’élaborer, en urgence, des projets de protocoles additionnels afin de faire face aux implications liées au retrait de leurs Etats de la Cedeao, sur la libre-circulation des personnes et des biens. En outre, ceux-ci ont décidé de la création d’une banque d’investissement de l’AES et de la création d’un fonds de stabilisation.

La nouvelle structuration politique créée par les trois régimes putschistes  du Sahel étend ses compétences aux questions de développement socioéconomique. En plus de la question sécuritaire mise en œuvre à travers la mutualisation des forces pour la lutte contre le terrorisme et pour la sécurité dans le sahel avec la force conjointe de l’AES (FC/AES) créée par les chefs d’état-major des armées des trois pays en mars 2024 à Niamey. 

La confédération est présentée par les dirigeants de l’AES comme la dernière phase du processus de création d’une future fédération entre le Mali, le Burkina et le Niger.

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