Une mission de la Confédération Africaine de Football (CAF) est annoncée en Côte d’Ivoire, fin juin, pour apprécier l’évolution des infrastructures sportives qui doivent accueillir la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
A quelques mois du début de la compétition, seulement 2 des 6 stades sont prêts pour le tournoi : le stade olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé et le stade de la Paix de Bouaké). Les autres enceintes, comme le stade Amadou Gon Coulibaly de Korhogo, sont à 70% de finition. Restent les stades d’entraînement dont les travaux s’éternisent pour diverses raisons.A San-Pedro, le stade Laurent Pokou est prêt à 90%. Quelques travaux dans les vestiaires et les tribunes doivent encore être réalisés. Là-bas également, les travaux des stades d’entrainement n’avancent pas. A Yamoussoukro, le stade Charles Konan Banny a récemment été fermé pour travaux, après avoir accueilli quelques rencontres internationales.
Directrice de la Communication, de l’Informatique et de la Documentation au ministère des Sports, Lydie Yao a assuré, le 9 mai, que les travaux des infrastructures avancent et sont même accélérés grâce à un dispositif très exigeant de suivi au niveau du gouvernement. La mission de la CAF vient donc, à l’en croire, pour procéder aux homologations définitives des infrastructures en construction.
Cet optimisme est loin d’être partagé par plusieurs sportifs et anciens joueurs, dont l’ex-international ivoirien Charles Dago qui s’est confié à la presse. « Si les travaux des stades avancent doucement, ce n’est pas le cas des autres infrastructures telles que les stades d’entraînement. Ce qui m’étonne le plus, c’est le manque de communication autour de la CAN. On ne sent rien dans les villes. Pas d’affiches ni même une banderole pour annoncer la CAN », se désole-t-il.
Répondant à cette préoccupation, un des responsables du Comité d’Organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (COCAN), qui s’est exprimé sous anonymat, affirme que le plan de communication est en deux volets. « Nous avons terminé le 1ervolet avec le match contre les Comores – comptant pour la 3ejournée des éliminatoires de la CAN – où nous avons testé notre appareil d’organisation avec le système de billetterie, la communication, les volontaires, les stadiers. Bref tout a été mis en branle pour voir notre capacité en temps réel et je pense que ça été un test réussi en dépit de quelques ratés », a-t-il indiqué. « La seconde phase de la communication débute en juin par une communication accrue avec le branding, les affichages, les plateaux télé, les films institutionnels et autres actions médias. C’est donc un plan bien cordonné et nous l’appliquons à la lettre », a-t-il ajouté.
Ibrahima KHALIL