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jeudi 19 septembre 2024
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Attaque de Barsalogho: Un «collectif» relève la responsabilité de la junte

Le Collectif Justice pour Barsalogho (CJB), créé au lendemain du drame qui a fait environ 400 morts, selon différentes sources, explique que la population a été forcée -par les autorités- à sortir à 3 km de la ville pour creuser des tranchées, alors qu’«il n’était plus possible d’aller dans aucune des directions de la commune de Barsalogho à plus de 3 km sans se faire tuer».  

« Il n’y a pas encore eu une tragédie de cette ampleur-là depuis que les attaques terroristes ont commencé et sévissent dans notre pays» va lâcher Mgr Théophile Naré, l’évêque de Kaya, capitale de la région du Centre-Nord, le 28 août 2024, sur la Deutsche Welle. 

Le Président Ibrahim Traoré avait, au cours d’une rencontre médiatisée avec les VDP (Volontaires pour la Défense de la Patrie), ordonné aux unités militaires de mobiliser les populations pour creuser des tranchées autour des villes et villages dans les zones de guerre. C’est pendant le creusage de ces fossés que les ressortissants de Barsalogho ont été massacrés par des terroristes.

Le dimanche 1er septembre 2024, le pape a condamné des attaques odieuses contre la vie humaine et apporté sa compassion. «J’exprime ma sympathie à toute la nation et mes sincères condoléances aux familles des victimes »,  a déclaré le pape François.  

Le Conseil de sécurité de l’ONU, la CEDEAO, les États de la Confédération de l’Alliance du Sahel (AES), l’Union Européenne et de nombreux acteurs burkinabè ont réagi par des messages de soutien. Le gouvernement du Burkina Faso est resté silencieux et n’a toujours pas réagi officiellement, deux semaines après le drame, ni pour présenter les condoléances à la nation, ni pour donner le bilan de ces tueries. Un deuil national n’a pas été décrété non plus.  

Cependant, le dimanche 25 août 2024, les ministres de la Communication Jean Emmanuel Ouédraogo, de la Sécurité, Mahamadou Sana, et de la Santé, Robert Kargougou, ainsi que le chef d’état-major général des Armées, le général Célestin Simporé, se sont rendus au chevet des blessés au CHR de Kaya. 

Le 7 août 2024, le ministre de la Défense, général Kassoum Coulibaly déclarait que 69% du territoire national était sous contrôle de l’Etat. Neuf (9) mois avant, précisément le 1er décembre 2023, le Premier ministre Appolinaire Kyelem a affirmé que 65% du territoire était reconquis. 

L’attaque terroriste à Barsalogho, au Centre-Nord du Burkina Faso, le 24 août 2024, est la plus meurtrière depuis le début de la violence terroriste en 2015 dans ce pays.

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