Dans son rapport intitulé « Performance et perspectives macroéconomiques de l’Afrique » et publié le 19 janvier 2023, la Banque Africaine de Développement (BAD), annonce une croissance économique supérieure à 6% par an, en 2023 et 2024 dans dix pays africains dont la Côte d’Ivoire.
Avec un pourcentage de 7,1 la Côte d’Ivoire occupe la 5e place des 10 pays africains qui vont enregistrer une forte croissance économique durant les deux prochaines années. Ce, malgré les difficultés liées aux tensions géopolitiques, au ralentissement de la demande mondiale et au resserrement des conditions de financement. La Libye (12,9%) doit, selon le rapport, enregistrer la croissance la plus forte, en moyenne par an, le Niger (9,6%), le Sénégal (9,4%), le Rwanda (7,9%), la République Démocratique du Congo (6,8%), le Mozambique (6,5%), le Bénin (6,4%), la Gambie (6,4%) et le Togo (6,3%).
Dix-sept autres pays africains vont à leur niveau enregistrer une croissance économique annuelle moyenne située entre 4% et 6%, sur la même période. Ce sont, entre autres l’Éthiopie, la Tanzanie, les Seychelles, le Cap-Vert et la Guinée. Par ailleurs, les autres pays du continent enregistreront une croissance économique inférieure à 4%.
La BAD a aussi révélé que la croissance du PIB réel moyen de l’Afrique a ralenti à 3,8% en 2022, contre 4,8% en 2021. « Ce ralentissement traduit des facteurs défavorables, dont la multiplication des impacts du changement climatique, la persistance des risques liés à la Covid-19 en Afrique et dans le monde, et les répercussions des tensions géopolitiques dues à l’augmentation des conflits sur le continent et au conflit russo-ukrainien », rapporte le document.
L’institution bancaire a également fait quelques recommandations dans l’optique de booster l’économie africaine. Ces mesures fortes qui visent à faire face aux risques cumulés sont entre autres, « un resserrement rapide et agressif de la politique monétaire dans les pays à forte inflation, et un resserrement modéré dans les pays où les pressions inflationnistes sont faibles ; le renforcement de la résilience, grâce à la stimulation du commerce intra-africain, notamment en ce qui concerne les produits manufacturés ; la prise de mesures décisives pour réduire les déficits budgétaires structurels et l’accumulation de la dette publique dans les pays confrontés à un risque élevé de surendettement ou déjà en situation de surendettement… »
En 2022, la croissance moyenne enregistrée sur le continent reste plus forte que la moyenne de 2,9% de 2019, avant la Covid-19. Au niveau de la région, l’Afrique Centrale a enregistré la plus forte croissance moyenne (4,7%), devant l’Afrique du Nord (4,3%), l’Afrique de l’Est (4,2%), l’Afrique de l’Ouest (3,6%) et l’Afrique Australe (2,5%).
Marina KOUAKOU
