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mercredi 25 septembre 2024
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Filière anacarde : La transformation locale augmente de 12%

La Côte d’Ivoire s’est hissée au 3e rang mondial des pays transformateurs et fournisseurs d’amandes de cajou, après le Vietnam et l’Inde. La filière anacarde enregistre, depuis quelques années, de fortes progressions.

Le volume de noix brutes transformées localement poursuit son ascension avec 224.036 tonnes réalisées par 27 unités, soit 21,8% de la production totale commercialisée. Le taux de transformation locale était de 9% en 2018 avec 68.515 tonnes de noix brutes transformées. La filière anacarde a connu, depuis une décennie, une importante progression, aussi bien au niveau de la production que sa capacité de transformation. En onze ans, le pays a doublé sa production, passant ainsi de 400 mille tonnes en 2011 à 1 million de tonnes en 2022.

Au terme de la campagne 2022, ce sont 1.028.172 tonnes de noix de cajou qui ont été enregistrées. Ce résultat de production correspond à une hausse de 6% par rapport aux 9680676 tonnes enregistrées en 2021. Ainsi, la réforme gouvernementale intervenue en 2013 et garantissant un prix d’achat aux cultivateurs de noix de cajou, à travers un système de « prix plancher », a dans une large mesure contribué à améliorer les conditions de vie des producteurs. Pour la campagne 2023 de commercialisation, le prix bord champ plancher obligatoire du kilo de noix brute de cajou bien séchée et bien triée, ne comportant aucune matière étrangère, est fixé à 315 FCFA contre 305 FCFA pour la campagne 2022. 719 900 tonnes de noix brutes de cajou ont été exportées en 2022 contre 805.748 tonnes en 2021, essentiellement vers le Vietnam et l’Inde.

Ambition affichée

Comme pour les principales productions agricoles, l’ambition affichée par le gouvernement est de transformer localement d’ici 2030 plus de 50% de la production locale. Et pour y parvenir, de nombreuses actions ont été menées, entre autres l’inauguration, le 1er  octobre 2020 à Yamoussoukro, du Centre d’Innovations et de Technologies de l’Anacarde (CITA), d’une capacité de transformation de 6 000 tonnes par an.

Aujourd’hui, plusieurs unités de transformation sont déjà installées dans le pays. L’une des plus importantes est « Dorado Ivory » à Toumodi, dans la région du Bélier. Elle justifie d’une capacité de traitement de 60.000 tonnes d’anacarde par an. Dans la même veine, quatre zones industrielles destinées à la transformation sont prévues : à Bouaké (Centre), Korhogo (Nord), Bondoukou (est) et Séguéla (Nord-Ouest). Dans la future zone industrielle de Bouaké par exemple, un site de plus de 400 hectares sera exclusivement dédié à la transformation de l’anacarde. L’or gris occupe près de 400.000 producteurs et génère les plus importantes devises d’exportation du secteur agricole, après le cacao et le caoutchouc naturel. Avec une chaine de valeur des plus prometteuses, en termes de création d’emplois, la filière offrira de nombreuses opportunités aux jeunes. 

M.A.

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