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dimanche 8 décembre 2024
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Education au civisme: Les Africains appelés à se former

Les actes d’incivisme dont se rendent coupables certains Africains ont des conséquences désastreuses sur l’environnement. Dr Issa Sangaré Yeresso tire la sonnette d’alarme et engage ses concitoyens à se former au respect de la chose et de l’espace publics.

Les Africains, dans leur grande majorité, ont besoin de cours de civisme. Le geste inconscient que les Africains font machinalement est de jeter tous les déchets dans les caniveaux. Même quand les poubelles sont à leur portée, sans gêne ils jettent tous leurs déchets dans les égouts et caniveaux. C’est une question d’éducation à la racine. Tous les caniveaux et égouts sont bouchés. Les passagers des gbakas (minicars locaux), taxis, bus et grosses cylindrées de particuliers jettent à tout-va les déchets sans se contrôler. Gare à vous, si vous leur faites la remarque …

Dans les pays développés, dès le bas âge en famille, dans les écoles maternelles,  aux primaires, on apprend aux enfants à faire le tri et rangement des déchets. On les éduque à ne pas jeter les ordures n’importe comment et n’importe où. La Corée,  la Suisse,  le Japon et le Rwanda font figure de meilleurs élèves. 

Les marchés, les rues, les fleuves, lagunes et océans africains sont pollués de déchets solides : sachets, pneus, bidons, bouteilles, plastiques , matelas, meubles…

Quels que soient les efforts des services de nettoyage, la pollution des hommes est un fléau dangereux, difficile à contenir. En Suisse, Belgique, au Canada, pour un bout de papier négligemment jeté dans la rue, vous écopez d’au moins 250.000 francs CFA d’amende. Les mairies ont installé des caméras panoramiques sur toutes les places. La répression corrige l’incivisme. En plus de mettre les citoyens aux pas, ça rapporte de l’argent aux mairies.

En Côte d’Ivoire, autrefois, au lendemain des indépendances, des agents de salubrité de l’Institut d’hygiène appelés  « 600 francs CFA » faisaient efficacement la police. De nos jours, les autorités ont baissé les bras. La saleté et ses microbes, bactéries,  virus et maladies  rongent les populations qui sont à l’origine de ce fléau. Il est grand temps d’éduquer à la maison et à l’école. Il est souhaitable que les programmes scolaires en tiennent compte. 

Un petit sachet de plastique met 400 ans, 4 siècles pour se désintégrer dans la nature. Pendant ce temps, les poissons consomment ces particules de caoutchouc et nous les consommons; elles se retrouvent également dans les eaux que nous buvons. Dans les eaux stagnantes des caniveaux et égouts les moustiques nous transmettent le paludisme qui est plus mortel que le Sida. C’est une question de santé publique qui grève le budget de l’Etat  

Les faits sont sacrés, les commentaires sont libres 

Dr Issa Sangaré Yeresso,

Prix international de journalisme Université Aix Marseille 2

NB : Le chapeau et les titres sont de la rédaction 

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