Le marché des footballeurs, lors des transferts, donne lieu à des négociations serrées entre les parties contractantes. La clé de répartition de l’argent est un secret bien gardé que nous avons cherché à percer.
« Lorsqu’ il y a un transfert de joueur d’un club de football A à un autre club B, la totalité du montant fixé est versée sur le compte du club A qui cède son joueur », révèle Bleu Arthur à Le Tamtam Parleur. Le manager du Racing Club d’Abidjan, une équipe de football évoluant en première division du championnat national ivoirien, lève ainsi le voile sur les accords entre les équipes, lors du transfert d’un joueur. Toutefois, si le joueur a été formé dans une ou plusieurs écoles ou académies, celles-ci percevront également chacune 5% du montant du transfert versé au club « vendeur ». Notre interlocuteur ajoute que le contrat qui lie le joueur à son club dure trois années. Néanmoins, selon la réglementation Fifa, à six mois de la fin du contrat, le footballeur est libre de s’engager avec un autre club. « Lors du transfert, le club des vendeurs paye un montant du transfert au club des acheteurs, mais il verse au joueur une prime de signature ou prime d’installation, correspondant à une sorte de rappel que perçoit les salariés », élucide Bleu Arthur. Le manager ajoute que chaque fin de mois, le club paye un salaire mensuel au joueur. « Quant à l’agent des transferts, il perçoit 10% sur la prime de signature du joueur. Le contrat peut être assorti d’un avenant, selon lequel, le club qui cède son joueur perçoit un bonus sur le prochain contrat », ajoute-t-il. Il explique que ce genre de situation peut survenir, si le club achète le joueur à un montant jugé faible par celui qui cède son joueur. A titre d’illustration, un club peut accepter de vendre son joueur à 3 milliards FCFA parce qu’il n’a pas pu obtenir les 5 milliards FCFA demandés, lors des négociations. Il ajoutera, dans l’avenant, que si le nouveau club vend le joueur à un autre club dans l’avenir, il devra percevoir les 2 milliards de FCFA manquants. L’agent du joueur peut également demander que les rémunérations perçues par son client augmentent, s’il marque un nombre de buts donné, au cours d’une saison. T. Manu, Ivoirien naturalisé Anglais, a été agent de son fils, alors mineur, lors de son transfert de l’académie de Tottenham à Watford, un club de la première ligue anglaise, dans la catégorie junior. « Le père perçoit 25% de part du contrat de la prime de signature », révèle-t-il. Néanmoins, les impôts constituent la bête noire des footballeurs dans certains pays. « En Angleterre, soupire-t-il, lorsque le joueur perçoit un salaire de 250 millions FCFA par mois, le fisc l’impose à hauteur de 100 millions de francs ». Un joueur qui a de bonnes performances, relativise-t-il, peut bénéficier également du sponsoring des grandes marques commerciales, ce qui vient s’ajouter à son salaire et différentes primes.