Il suffit parfois d’un témoignage sincère pour réveiller l’humanisme somnolent dans un peuple. Père Poki, un modeste vendeur de crème glacée à Adjamé, confie n’avoir jamais touché 10 000 F pour lui-même, en vingt ans d’exercice. En moins de 24 heures, la solidarité des Ivoiriens transforme ce chiffre en une dizaine de millions. Une mobilisation éclair racontée par la chroniqueuse Mahoua Bakayoko, qui rappelle que même dans la précarité la plus sombre, une lueur d’espoir peut jaillir de n’importe où et illuminer notre existence.
Un peu d’humanité dans nos vies… ça réchauffe le cœur.
Une belle action devenue virale !
Un vieux vendeur de crème, le père Poki, papa de quatre enfants, au marché d’Adjamé, a été interviewé par la créatrice de contenus @iNadebElle.
Au cours de l’interview, il affirme : « Depuis 20 ans, je n’ai pas touché 10 mille francs pour moi-même. Quand j’en ai, c’est pour aller donner à mon patron. »
Ému par ce témoignage, Hassan Hayek lance une opération de soutien.
En moins de 24h, les Ivoiriens se cotisent 10 millions FCFA. La créatrice du contenu l’a ensuite conduit dans un salon de coiffure pour le relooker.
10 mille est devenu 10 millions…
Ce qui est marquant chez l’homme, sa bonne humeur, sa joie de vivre. Son cœur reconnaissant de ce qui lui arrive sans même savoir le montant.
Lui, pourtant dans une galère noire sur du long terme, reste souriant, positif.
Merci pour la leçon et la motivation. À Dieu rien d’impossible !
C’est durant le BEPC qu’ils ont chopé un fraudeur. Démantèlement d’une opération rocambolesque de tricherie en ligne.
« L’enquête technique menée par la PLCC, avec l’appui des centres spécialisés de l’ANSSI, a permis d’identifier et d’interpeller un enseignant à domicile, répondant aux initiales O.O.F.
Lors de son audition, O.O.F a reconnu être au cœur d’un système de fraude bien organisé, ciblant aussi bien le BEPC que le BAC. Sur sa page Facebook, la PLCC a détaillé le mode opératoire de ce réseau de triche.
L’enseignant proposait à ses élèves un « accompagnement » durant les examens. En amont, il leur demandait :
- Le centre d’examen
- Une copie de la convocation
- Le numéro de la salle et de la table.
Grâce à des complicités internes (dans le secrétariat et parmi les surveillants), les téléphones portables étaient introduits illégalement dans les salles d’examen. Les candidats recevaient ensuite en temps réel les corrigés envoyés par O.O.F via WhatsApp.
En échange de ces services frauduleux, l’enseignant exigeait : - 100 000 FCFA pour l’envoi simple des corrigés
- 200 000 FCFA si des complices interviennent dans le centre »
Cher ami, ils t’ont loupé… franchement. Demain, vient faire encore.
(…)
Mahoua S. BAKAYOKO, (écrivaine et chroniqueuse)
NDLR : Les titres et le chapeau sont de la rédaction.