L’acte d’inculpation indique que l’influenceuse Mona Faiz Montrage, alias Mona 4Reall, aurait participé à une « entreprise criminelle » qui visait à arnaquer des victimes américaines, en leur faisant miroiter des histoires d’amour.
Arrêtée en novembre 2022 au Royaume-Uni, l’influenceuse ghanéenne « Mona 4Reall » a été extradée aux Etats-Unis et inculpée, le lundi 15 mai, pour avoir participé à un réseau d’escroqueries sentimentales via les réseaux sociaux auprès de victimes âgées américaines, a annoncé la justice de New York.
Connue sous les pseudos de « Mona 4Reall » ou « Hajia 4Reall », Mona Faiz Montrage, l’influenceuse de 30 ans, qui a compté jusqu’à 3,4 millions d’abonnés sur Instagram, a plaidé non coupable des charges de blanchiment d’argent, fraude électronique et recel de vol notamment, lors d’une audience le même lundi, au tribunal fédéral de Manhattan, selon des documents judiciaires consultés par les médias.
D’après l’acte d’inculpation, la jeune femme présente dans les secteurs de la mode et de la musique, aurait participé, entre 2013 et 2019, à une « entreprise criminelle » basée en Afrique de l’Ouest, qui visait à arnaquer des victimes américaines, en leur faisant miroiter des histoires d’amour.Les victimes, pour la plupart, des hommes et des femmes vulnérables et âgés vivant seuls, recevaient courriels, SMS ou messages sur les réseaux sociaux,« leur faisant croire qu’elles entretenaient une relation amoureuse » avec l’un des escrocs, explique un communiqué du parquet fédéral de Manhattan. Une fois leur confiance gagnée, ils leur demandaient « sous de faux prétextes de transférer de l’argent sur des comptes bancaires » contrôlés par les escrocs, poursuit la justice américaine.
L’avocat de Mona Faiz Montrage, sollicité par l’Agence France Presse (AFP), n’a pas donné de suite. L’influenceuse est soupçonnée d’avoir même fait croire à un faux mariage à une victime, à qui elle aurait soutiré 89.000 dollars (près de 82.000 euros, plus de 50 millions FCFA). Au total, elle est soupçonnée d’avoir reçu 2 millions de dollars sur ses comptes bancaires, grâce aux escroqueries.
M’Bah Aboubakar