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mardi 17 septembre 2024
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PMA/ Une solution pour procréer

La Procréation Médicalement Assistée (PMA) est un processus utilisant des moyens techniques et biologiques ainsi que toutes pratiques cliniques permettant la procréation en dehors du processus naturel.

Insémination artificielle, fécondation in vitro, ICSI, don de gamètes. La PMA – Procréation Médicalement Assistée – repose sur de nombreuses techniques permettant à un couple infertile d’obtenir une grossesse en favorisant la rencontre entre les gamètes mâles et femelles (fécondation), à en croire Dr Oussou Clément, gynécologue obstétricien et responsable du service de la gynécologie obstétrique et chirurgie, à la clinique Procréa. Ce large éventail permet de résoudre de plus en plus de problèmes d’infertilité. Cette pratique s’adresse aux couples étant dans l’impossibilité de concevoir après un an et demi de vie commune avec des rapports sexuels réguliers non protégés. L’assistance médicale à la procréation peut  aussi être réalisée avec un tiers donneur, lorsqu’il existe un risque de transmission d’une maladie particulièrement grave à l’enfant ou à un membre du couple, lorsque les techniques d’assistance médicale à la procréation au sein du couple ne peuvent aboutir.

En Côte d’Ivoire, de plus en plus de couples y ont recours. Cependant, « les chiffres exacts ne sont pas encore connus », se désole Mme Gogbé Nogodoussou, Coordinatrice médicale de l’Assistance Médicale à la Procréation.

Les différentes techniques de la PMA

L’insémination artificielle : Elle a pour but d’augmenter les chances de rencontre du spermatozoïde et de l’ovule. Pour cela, on dépose – grâce à un tube souple (cathéter) – des spermatozoïdes à l’intérieur des voies génitales féminines. L’insémination doit se faire obligatoirement en période ovulatoire. Il existe deux types d’insémination, à savoir l’insémination intra-cervicale (lorsque le cathéter est introduit au niveau du col de l’utérus) et l’insémination intra-utérine, lorsqu’il est introduit directement dans la cavité utérine.

La fécondation in vitro (FIV) : Elle a pour but d’assurer la rencontre de l’ovocyte (ovule) et du spermatozoïde en dehors du corps de la femme (in vitro).En pratique, le sperme est recueilli et préparé au laboratoire, tandis que le recueil des ovocytes se fait par ponction des ovaires après stimulation ovarienne. Au laboratoire, les gamètes (ovocytes et spermatozoïdes) sont ensuite mis en fécondation in vitro (dans un récipient) par technique conventionnelle ou par ICSI. L’ovocyte fécondé devient alors un embryon, que l’on transfère dans l’utérus.

La FIV ICSI : L’Injection Intra-Cytoplasmique de Spermatozoïde est une technique utilisée principalement pour traiter l’infertilité masculine. On va choisir un seul spermatozoïde pour l’injecter en laboratoire dans un ovocyte et essayer d’avoir un embryon pour ensuite le replacer dans l’utérus de la femme.

La PMA en six étapes

La première étape appelée La stimulation ovarienne dure plus ou moins 14 jours. Elle consiste pour la patiente à prendre deux médicaments hormonaux afin de stimuler les ovaires et aider à la production d’ovocytes(…). Suit, le déclenchement au cours duquel la patiente reçoit une dernière injection d’une hormone spécifique qui déclenche l’ovulation. Trente-six heures après cette injection vient le prélèvement caractérisé par le recueil des ovocytes (ponction folliculaire) sous anesthésie générale et dure une vingtaine de minutes. Le spécialiste ponctionne les follicules à l’aide d’une aiguille à travers les parois du vagin et recueille les ovocytes par aspiration du liquide folliculaire, le tout, sous contrôle échographique.

La quatrième étape, la fécondation, consiste à recueillir le sperme le jour même de la ponction des ovocytes, après un délai d’abstinence sexuelle de deux à quatre jours. Le sperme est préparé au laboratoire puis utilisé pour féconder les ovocytes. Le résultat de la fécondation s’observe 20 heures plus tard, après quoi, le médecin réalise le transfert d’embryons. Ici, un ou deux embryons sont transférés entre trois  et six jours après la fécondation. Le(s) embryon(s) sont délicatement déposés dans l’utérus à l’aide d’un fin cathéter. Après cette opération indolore, la patiente peut reprendre ses activités normalement en attendant la dernière étape : la grossesse. Seize jours après la ponction d’ovocytes, une prise de sang permet de confirmer un début de grossesse. Dans le cas d’un test négatif, la poursuite des traitements est discutée avec la patiente ou le couple lors d’une consultation avec le médecin.

« Il faut noter qu’avant d’aboutir à ce résultat, les couples sont soumis à des examens cliniques et para cliniques avec le gynécologue qui va établir le diagnostic. Ensuite, un comité pluridisciplinaire passe à la validation de la technique choisie. Ce n’est qu’après validation que la technique est réalisée », explique Mme Gogbé Nogodoussou.

Impact de la PMA sur l’enfant

Pour Dr Oussou, « la PMA permet d’éviter les maladies génétiques héréditaires par le dépistage préimplantatoire. » Il ajoute que « les traitements que reçoivent les femmes au cours des techniques de PMA tiennent compte du bilan de santé initial auquel les patientes sont soumise.» Pour le gynécologue obstétricien, « la PMA a pour but d’avoir un enfant sain dans un corps sain. Les enfants nés de PMA font un suivi en pédiatrie comme les autres enfants conçus naturellement ».

La procréation médicalement assistée est pratiquée sous nos cieux dans trois centres qui le font par session. Jusqu’à ce jour, seule la clinique Procréa en fait une activité principale depuis sa création en décembre 2008. Malheureusement, cette pratique n’est pas accessible à toutes les tranches de la population, en raison du coût très élevé et qui varie selon les centres.

Madjara GNAMBA

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