Coulibaly Sié Souleymane (Conseiller d’orientation) :
« Le projet professionnel doit guider le choix du futur étudiant »
Pour réussir à mieux s’orienter après le baccalauréat, le nouveau bachelier doit tenir compte de l’offre de formation, à en croire le spécialiste en orientation, Coulibaly Sié Souleymane.
Comment réussir son orientation après le baccalauréat ?
L’orientation est avant tout l’aboutissement d’un processus qui débute depuis l’accession de l’élève au collège. Ainsi, il se déterminera avec le temps au fur et à mesure de son évolution dans le système. Cette détermination concerne bien sûr de prime abord ses compétences pédagogiques (scientifique, littéraire, artistique……). A cette détermination pédagogique s’ajouteront les projets scolaires et professionnels, les goûts, la personnalité et l’origine sociale. Cette petite introduction est juste un éclairage sur ce qu’est réellement l’orientation.
Cela dit, pour en venir à la question elle-même, un bachelier pour réussir son orientation à besoin d’être informé sur les filières de formation disponibles après le bac, les conditions et critères d’accès à ces filières ainsi que les capacités d’accueil (principalement pour les universités publiques). Fort donc de ces différentes informations et en fonction de ses projets scolaires et professionnels, le futur étudiant est bien outillé pour opérer un choix.
Faut-il privilégier le choix des grandes écoles ou l’Université ? Pourquoi ?
Cette question pour moi est relative, comme souligné plus haut. En effet le choix de la filière de formation ou de la structure doit être présidé par un projet professionnel. La formation universitaire est une formation générale dans la majorité des cas tandis que les grandes écoles sont des structures de formation professionnelles. De ce fait, la seule chose qui doit déterminer le choix c’est le projet professionnel du bachelier.
Quelles sont, aujourd’hui, les filières porteuses d’emplois ?
D’un point de vue purement factuel, le constat est clair : la Côte d’Ivoire est un pays émergent, en pleine construction. Les chantiers de gros œuvres sont visibles partout à travers le pays et il va sans dire que la formation en Bâtiment et Travaux Publics (BTP) reste une énorme opportunité d’insertion professionnelle dans ce contexte. A côté de cela, les Technologues de l’informations et de la communication constituent depuis plus d’une décennie le secteur le plus en vogue. La Cote d’Ivoire depuis quelques années fait beaucoup de promotion sur l’auto-emploi avec des financements accordés à cette fin. De ce fait on pourrait ajouter les formations en entreprenariat à la liste des secteurs porteurs. Cependant, les formations classiques sans être forcément en exergue ne sont pas moins porteuses non plus. Tout dépend du projet professionnel du futur bachelier, comme je l’ai indiqué tantôt. Cette vérité n’est pas à ignorer.
Le bachelier doit-il tenir compte uniquement de ses qualités – les résultats scolaires notamment – ou de l’offre de formation pour entreprendre des études post-baccalauréat ?
Cette dernière question est très vaste et revêt un aspect psycho-social important qui est celui d’adapter son projet scolaire aux réalités socio-économiques du moment. A cette interrogation on ne peut pas apporter une réponse formelle, cependant une piste peut être suggérée aux bacheliers, vu que l’aboutissement de la formation reste une insertion professionnelle. Raisonnablement, il est mieux d’opter un choix en fonction de l’offre. La possibilité de continuer la formation (de notre cœur) reste toujours ouverte dans le cadre de la mobilité professionnelle.
Recueillis par Marus KONE
