L’élection de Fatima Koné au concours Miss 2025 a soulevé une vague de mécontentement. Sur sa page Facebook, la chroniqueuse Mahoua Bakayoko met en avant les facteurs qui ont donné l’avantage à la Miss ivoirienne.
Et les cris de protestation montent, la miss élue est victime de lynchages en règle. Huée par certains, même dans la salle, Miss Fatima Koné n’a pourtant fait que suivre simplement les règles du Comici (NDLR : Comité d’organisation de Miss Côte d’Ivoire). Le jury n’avait d’autres choix que de les appliquer. Les règles, parlons-en. Elles sont aujourd’hui taxées de clair-obscur, de confuses. Règles qu’il faudrait réécrire, pour certaines. Mais de vous à moi, qui parmi nous connait ces règles, hormis les candidates ? Dans les règles, il n’est sûrement pas notifié ‘’beauté conventionnelle’’ ou «faire rêver»… parce que c’est cela le but de ce genre de concours. Les goûts et les couleurs ne se choisissent pas, selon des critères rationnels. Il est donc inutile d’essayer de convaincre son interlocuteur que les siens sont bons ou mauvais. Les règles sont ce qu’elles sont, même si aujourd’hui on les remet en cause. Mais avant toute réforme, les règles se sont appliquées à cette élection. Face aux règles, Fatima Koné a misé sur une stratégie qui s’est avérée payante. On est d’accord ou pas, mais c’est le jeu ! Son comité de soutien très offensif a fait exploser le compteur des votes en ligne. À qui donc la faute ? Au Comici qui établit les règles ? Au jury qui a suivi les règles ou aux autres candidates qui ont négligé les votes en ligne, en dormant sur leurs lauriers ?
D’ailleurs je vous partage le témoignage d’une personne qui a suivi tout son parcours :
« De Korhogo au sommet ! Nous sommes en 2021 lorsqu’elle se présente au concours Miss Ébène dont j’ai été parrain, un concours de beauté réservé aux femmes naturellement noires, à Korhogo. Elle en sort troisième, c’est-à-dire deuxième dauphine ! Elle continue à croire en elle. En 2023, c’est-à-dire deux ans plus tard, elle participe à Miss Supranational, représentant Bouaké ; elle termine deuxième, c’est-à-dire première Dauphine nationale ! Mais Fatima croit toujours en elle, elle travaille, s’améliore et surtout assoit une réelle Fan base.
Cette année, elle va représenter le Hambol à Miss Côte d’Ivoire, elle termine Dauphine et doit passer par le vote pour espérer une place en finale. En ce moment-là, j’ai senti que quelque chose était en train de se passer! En moins de 10h, les tendances ont été totalement inversées et la voici en finale! Ce matin elle est couronnée Miss Côte d’Ivoire 2025! Quelle fierté !».
(…)
Mahoua S. BAKAYOKO (écrivaine et chroniqueuse)
NDLR : Les titres et le chapeau sont de la rédaction.
