Dans sa chronique publiée sur sa page Facebook, le 15 octobre 2025, Mahoua S. Bakayoko dépeint les crises nées du manque d’eau, d’électricité à Madagascar et de la pénurie de carburant au Mali. Elle s’indigne également de la flambée du coût du visa aux États-Unis.
À Bamako, dans une ruelle, le spectacle est devenu habituel : des conducteurs poussant péniblement leurs motos, à la recherche du précieux liquide. La rareté de l’essence rythme désormais toute l’activité de la capitale malienne. Un jour pour travailler, un autre pour chercher du carburant. Le besoin créant l’organe, tous les plans B sont désormais bons pour obtenir un litre d’essence.
À Madagascar, excédés par les coupures d’eau et d’électricité, les citoyens ont fini par dire stop à leur Président, Andry Rajoelina. Parti en catimini, il a été remplacé par un militaire : le nouvel homme fort, Michael Randrianirina. L’eau et l’électricité… you be you ? L’on constate qu’en ce moment, c’est pas du jeu !
En Côte d’Ivoire, c’est le foot qui rythme le quotidien des habitants. Les Éléphants nous ont offert un magnifique jeu à Ebimpé, en arrachant la qualification pour le Mondial 2026. Un coup de marteau nocturne:10 matchs, 8 victoires, 2 nuls, 25 buts marqués,0 encaissé, 26 points sur 30. Bravo à l’entraîneur ! Et aux supporters maso – oui, ça pique parfois, mais on ne lâche jamais ! Les plus maso d’entre nous sont déjà en quête de visa.
États-Unis : le visa, ce sésame qui fait tant rêver – et tant pleurer – les Africains. Les États-Unis ont mis à exécution leur menace : désormais, les ressortissants de certains pays devront débourser entre 10 000 et 20 000 dollars (Ndlr : 5 à 10.000.000 de francs CFA) à chaque demande. sans avoir la garantie d’obtenir le visa. En réaction, les pays visés parlent d’appliquer la réciprocité. Mais, comme c’est souvent le cas, ceux qui en pâtiront le plus sont les binationaux. Exemple : un Malien-Américain voulant visiter le Mali avec ses enfants. Chaque personne devra payer 10 000 $, en plus du billet d’avion !
Et attention : même avec un passeport malien en règle, utiliser ce passeport pour entrer, puis le passeport américain pour sortir, est devenu risqué. L’administration Trump a déjà annulé des passeports américains et a expulsé à vie des citoyens vers l’Afrique…
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Mahoua S. Bakayoko (Écrivain)
NDLR : Les titres et le chapeau sont de la rédaction.
