La célébration mitigée des cinquante années de carrière musicale d’Aicha Koné a fait réagir Mahoua S. Bakayoko, dans sa chronique Barrow de Mahoua, le 7 avril 2025, sur sa page Facebook. Nous publions une bonne partie de cette opinion. (…)
En attendant revenons au Palais de la culture avec Aïcha Koné. La célébration des cinquante ans de la diva a donné naissance à « une toute petite souris ». D’ailleurs, son fils, dans une vidéo lamentable l’annonçait déjà.
Mille fois, dommage. J’explique cela par deux faits.
Une grande fête qui aurait dû réunir autour de cette figure historique de la musique toute la nation n’en a pas été une.
Le premier fait , l’organisation elle-même !
Une communication approximative. Les cibles mal identifiées . Aïcha Koné, c’est une autre génération . Elle ne chante plus de nouvelles chansons qui attirent . Il fallait ainsi travailler sur cela pendant une bonne période.
Le second fait et le plus grave : les 49 soldats !
En un mot comme en mille, le geste d’Aicha Koné , celui d’être allé renier des Ivoiriens chez celui qui les détenait ne passe pas.
L’opposition politique est normale et d’ailleurs , cela doit se faire. Oui, sans opposition, dans un pays, pas de cohésion, pas de paix. Jamais on ne pense pareil. On n’a pas la même appréhension des choses ; on n’aura jamais les mêmes goûts.
Mais lorsque la nation t’appelle, tout se tait. L’appel de la nation nous unit. Quand des fils en mission pour le pays sont en danger, plus rien ne compte. C’est la fibre patriotique qui prend place.
D’autres artistes qui sont pourtant pas proches du pouvoir d’Abidjan l’ont compris.
Il y a des actes qui portent à jamais une tâche noire sur une vie . Et celle des 49 soldats Aïcha Koné la portera jusqu’au bout.
Excellente semaine à tous !
Mahoua Bakayoko (écrivaine)
Ndlr : Le chapeau et les titres sont de la rédaction.