Le golf en Côte d’Ivoire compte 34 professionnels dont 6 femmes et une centaine de jeunes golfeurs dans les académies (élèves, étudiants et travailleurs issus de différentes couches sociales). Contrairement à l’imaginaire populaire, le golf n’est pas exclusivement réservé qu’aux riches.
Devenir golfeur, n’exige pas d’être riche, selon M. Kra Kouadio Nestor, entraîneur de l’équipe nationale de golf de Côte d’Ivoire. À Le Tamtam Parleur, le coach a expliqué qu’il suffit de s’inscrire dans une école de golf, avoir moins de 25 ans et être travailleur, élève ou étudiant.
En effet, chaque année, il y a des examens de passage du brevet et ceux qui réussissent ont un droit d’accès gratuit au circuit du golf club. Ils pourront alors se former aux règles nécessaires pour gravir le premier, le deuxième et le troisième degrés et devenir des golfeurs professionnels. Kra Nestor confie qu’il est né au village et qu’après avoir arrêté l’école, il a commencé en 1984 à pratiquer le golf, d’abord comme caddi, c’est-à-dire un assistant des joueurs professionnels, avant d’obtenir le brevet. Notre interlocuteur a participé aux championnats du monde de golfe Canada 92 et France 94 et est présentement professeur diplômé de golf et formateur.
Le pauvre peut-il s’acheter les équipements du golfeur ? Guaddar Brahim, le capitaine de l’équipe nationale de golf répond par l’affirmative. Lui aussi a commencé sans moyens comme amateur avant de devenir professionnel. « Les prix varient selon la qualité du matériel», précise le capitaine. Un golfeur de niveau 1 ou 2 n’aura pas besoin du même matériel qu’un golfeur professionnel, assure-t-il. En effet, il y a du matériel pour toutes les bourses. D’après lui, on peut avoir les sacs à 50 000 FCFA, les chaussures entre 5000 et 10 000 FCFA ou les putter (baton qui sert à taper les balles) entre 5000 et 500 000 FCFA.
Le golf fait-il vivre ?
Le golf regorge aussi de plusieurs métiers. On peut citer le green keeper qui est cette personne qui s’occupe de l’entretien du golf club ; le starter ou le contrôleur qui gère la fluidité du parcours afin qu’il n’y ait pas d’encombrement ; le constructeur du golf ou l’architecte qui construit les infrastructures ; le directeur du golf qui est le gestionnaire du club. Le métier de professionnel consiste à être enseignant et formateur ou jouer des tournois.
Les structures professionnelles de la discipline
L’Ivoire Golf club à Abidjan, le président Golf club de Yamoussoukro et le Golf club d’Assinie sont les principaux clubs du pays. Les académies de formation d’Abidjan, Yamoussoukro, Bouaké et Korhogo regroupent plus d’une centaine de jeunes âgés de -10 ans à 25 ans.
La promotion de la discipline est assurée par la Fédération de golf de Côte d’Ivoire (FGCI) et l’association des Professionnels golfeurs associés de Côte d’Ivoire (PGA-CI), présidée par Jean-Claude Ahoulé, premier golfeur pro ivoirien.