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dimanche 27 octobre 2024
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Encadrement de l’enfant : Les conseils pour bien choisir un répétiteur

Répétiteur, maître de maison, aide à l’enseignement, sont autantde vocables communément utilisés pour désigner celui qui est chargé de l’encadrement à domicile des élèves. Comment faire le meilleur choix pour le répétiteur de son enfant ?

« Maître de maison du CP1 à la Terminale A, D, C dans toutes les communes », « Cours à domicile, répétiteur disponible pour le suivi scolaire de vos enfants », « Confiez-nous vos enfants pour un meilleur suivi scolaire, de la 6e à la Terminale, systèmes ivoirien et français », « Une équipe qualifiée pour garantir la réussite scolaire de vos enfants »,…  Autant de messages qui sont placardés dans les rues, pour attirer de potentiels parents d’élèves qui seraient intéressés par les services proposés. Dans bien des cas, ces services sont dispensés par des enseignants en activité ou par des étudiants en cours ou en fin de formation qui aspirent à joindre les deux bouts. « Le choix d’un répétiteur pour son enfant obéit à certaines règles », estime l’Inspecteur pédagogique, Kohet Boblaï Pierre. « Le répétiteur doit avoir un bon niveau académique. Celui qui doit donner des cours aux élèves du primaire doit avoir au moins la Licence, connaitre le programme éducatif pour chaque discipline, savoir comment ce programme a été reparti dans le temps par la Direction de la Pédagogie et de la Formation Continue (DPFC) du ministère de l’Education Nationale et de l’Alphabétisation et savoir rédiger une fiche de leçon », relève-t-il. En plus de ses aptitudes académiques, le bon répétiteur devra, à en croire Kohet Boblaï Pierre, maitriser l’environnement  scolaire de son élève. « Le répétiteur doit connaitre le programme scolaire de l’enfant dont il a la charge, le niveau de l’enfant (forces et faiblesses), il ne doit pas être en avance sur la progression de l’école, mais plutôt la suivre. Ce dernier doit être en contact régulier avec l’enseignant de l’enfant », explique l’Inspecteur pédagogique.

Les raisons d’une décision

Avoir recours aux services d’un répétiteur est une pratique de plus en plus répandue dans la société ivoirienne. Peu importe le rang social, chacun y va selon ses moyens, afin d’assurer un meilleur rendement scolaire à sa progéniture. Le choix d’un répétiteurest motivée par plusieurs raisons. La principale : l’indisponibilité des parents. « Je suis commerçante au marché Gouro à Adjamé. Je sors tôt le matin et lorsque je rentre le soir, mes enfants sont déjà couchés, donc je n’ai vraiment pas le temps de toujours suivre leur travail. Voilà pourquoi j’ai décidé de prendre un maître de maison. Cela fait maintenant trois ans qu’ils travaillent avec lui et je ne me plains pas de leurs résultats », nous confie Sirani Fofana.

De son côté, Bado Oscar, gardien dans une entreprise de la place,invoque son analphabétisme. « Depuis que je suis né, je ne suis jamais allé à l’école. Je ne sais pas lire, je ne sais pas écrire et c’est difficile pour moi dans certaines situations. C’est pourquoi  j’ai décidé de prendre un maître de maison pour mes enfants, pour qu’ils aillent loin dans la vie et qu’ils soient mieux que moi », explique-t-il.

Que ce soit pour éviter aux enfants d’être livrés à eux-mêmes, combler un déficit scolaire, renforcer les acquis ou leur permettre d’avoir une longueur d’avance sur les autres élèves, l’objectif final est le même : la réussite scolaire des enfants.

Respecter des horaires précis

Selon la psychopédagogie des élèves, les cours dispensés de la maternelle au Cours moyen 2eannée (CM2), ont une durée qui oscille entre quinze et quarante cinq minutes maximum. Au-delà, l’élève se lasse et n’est plus concentré.

« Pour un enfant du primaire, je conseillerais de suivre les cours avec le répétiteur deux fois dans la semaine, soit le mercredi et le samedi, à raison d’une heure par séance. Le reste de la semaine, l’enfant devra travailler de façon autonome avec des exercices à l’appui. Quant à l’élève du secondaire, je proposerais également deux séances par semaine, mais en fonction de certaines matières dans lesquelles l’élève a des lacunes, à raison de deux heures par séance », recommande l’inspecteur pédagogique, Kohet Boblaï Pierre. « Ce que l’enseignant dit en classe est perçu par l’élève comme parole d’évangile. Il ne faudrait pas que le répétiteur vienne semer le doute dans l’esprit de l’enfant avec des informations qui seront en porte-à-faux avec celles qu’il a reçues en classe », ajoute-t-il.

S’attacher les services d’un répétiteur est un investissement  pour lequel les parents d’élèves attendent beaucoup, en retour. Vouloir que le répétiteur souvent mal formé, fasse des miracles est une chose, mais encore faudrait-il que l’apprenant soit disposé à recevoir l’enseignement.

Maria KESSE

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