L’Ecole de Danse et d’Echange Culturel (Edec), de Marie Rose Guiraud, a survécu, quatre années après la disparition de sa fondatrice, en mars 2020, à l’âge de 78 ans.
Le mardi 9 juillet 2024 dans la matinée, quand nous sommes arrivés à l’Edec,le directeur du centre, Téhé Lazare, plutôt enthousiaste,nous a présenté l’écolequi comprend quatre départements: l’artisanat, la musique, le théâtre et la compagnie de danse dénommée Les Guirivoires. « L’ensemble des départements continuent de fonctionner et mènent leurs activités. Après le décès de Mme Guiraud, il y a eu un petit moment de ralentissement. Mais les choses sont reparties », fait-il observe.
Le département de l’artisanat est repris en main par Chantal Guiraud, présidente de la Fédération ivoirienne du textile, une cousine de la chorégraphe internationale. Celle-ci organisait un atelier de formation en teinture à l’Edec au profit des professionnels du secteur et des pensionnaires, au moment de notre passage. « Les partenaires sont partis. Nous nous battons pour relever les défis », lâche – t- elle, déterminée.
La troupe de danse Les Guirivoires qui n’a jamais cessé ses activités était en répétition sous nos yeux. Selon M. Téhé, celle-ci se produit à des spectacles. Une des récentes prestations c’était à la cérémonie d’accueil des Éléphants au Plateau après la Can. L’Edec avait également été choisie pour abriter un village Can, avec l’appui de l’Union Européenne. (UE).
Le centre compte, aujourd’hui, un effectif de 120 pensionnaires dont des danseurs, des peintres et des enfants pris en charge socialement. Téhé Lazare et Chantal Guiraud travaillent d’arrache-pied à maintenir le fonctionnement et la poursuite des activités de l’institution, tout comme l’ancien pensionnaire de l’école -Kouamé Nestor- aujourd’hui membre de la troupe nationale de danse, présent au centre pour apporter sa touche.
La structure est confrontée à des difficultés qu’elle essaie de résoudre en offrant des prestations payantes comme la location de la salle de spectacle de l’Edec aux organisateurs d’événements culturels ou sociaux, et les prestations de la troupe avec un cachet d’au moins 500.000 F CFA.
La direction du centre a, en projet, la rénovation des bâtiments atteints de vétusté et l’acquisition d’un matériel de sonorisation pour équiper la salle de spectacle.
Chorégraphe de renom et Commandeur de l’Ordre national de Côte d’Ivoire, Marie Rose Guiraud a enseigné la danse traditionnelle à l’Institut National Supérieur des Arts et de l’Action Culturelle (Insaac) d’Abidjan, où elle fut directrice du département de danse.
