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mercredi 25 septembre 2024
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Danse en Côte d’Ivoire: Des jeunes chorégraphes racontent leur parcours

Contrairement aux stéréotypes véhiculés sur ce métier, le professionnel de la danse gagne sa vie convenablement. Deux jeunes chorégraphes nous ont raconté avec enthousiasme leur succès. 

Bien formé en danse, Taha Guéhi mène une vie professionnelle et sociale épanouie comme tout travailleur des autres corps de métiers. « Je paye mon loyer avant même la fin du mois; je n’ai aucun regret d’avoir choisi ce métier », affirme-t-il. A l’écouter, le métier nécessite de la formation pour pouvoir y réussir. « On s’en sort bien quand on est organisé et formé. Sans une bonne formation il n’y a pas de bons produits », assure le chorégraphe.  

Guehi a créé en 2019 sa propre compagnie de danse dénommée « Ivoire bel art » dont le cachet de prestation varie entre 400.000 F CFA et 5.000.000 F CFA. 

La compagnie fait au moins 10 à 20 scènes le mois et au moins 60 prestations dans l’année. Notre chorégraphe en est fier. « Si le danseur n’était pas important, il ne pouvait pas travailler avec la CEDEAO ou signer de gros contrats de 5.000.000 F CFA  à 20.000.000 F CFA » , relève l’artiste. 

Après le baccalauréat en 2013 et trois années d’études en mines et géologie à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan, il entre sans l’avis des siens à l’Insaac. Aujourd’hui, avec un master en danse et chorégraphie, Guéhi Taha est professeur de danse.

Yao Nikoko Hermann est lui aussi chorégraphe et président de la Fédération Ivoirienne Accordance (Fidaccordance). Tout comme Guehi Taha, il effectue trois années d’études en physique-chimie à l’université Félix Houphouët-Boigny d’Abidjan.

Nikoko Hermann fonde avec des amis unecompagnie de danse et de théâtre dénommée ‘’ Dumanle’’ en 2013. Laquelle participe en 2015 à des compétitions internationales au Maroc et au Bénin…

Pendant la Can 2023, il est choisi pour encadrer les 30 mascottes de l’évènement. Les danseurs de sa compagnie sont rémunérés à la tâche et touchent en moyenne 200.000 F CFA le mois.

Chaque danseur avait empoché 400.000 FCFA après une tournée en Chine.  

Nanti d’un master 2 option chorégraphie obtenu en 2013 à l’Insaac, Hermann est professeur de danse depuis 2018 au sein de cet Institut.

Nos deux chorégraphes ont rencontré des incompréhensions avec leurs familles et proches pour leur option avant d’être acclamés aujourd’hui. 

« Quand j’ai eu ma licence en chimie et que j’ai dit à mon père que je voulais faire de la danse, il a fait 2 ans sans me parler. Les moqueries des amis dans les bus m’ont poussé à marcher pour rejoindre l’Insaac », raconte Nikoko. Il devient lauréat du prix d’excellence catégorie art de 2024. Un symbole de sa réussite dans sa carrière qu’il exhibe fièrement

Bachir Rayan TOURE 

& Sara DIOMANDE (stg)

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